Le blogueur Bob Lefsetz est un des plus grands experts de l’industrie de la musique. Dans sa très populaire infolettre indépendante The Lefsetz Letter, il partage ses opinions aussi vivantes qu’iconoclastes sur la musique et l’industrie. Lefsetz a bâti sa réputation d’une des voix les plus influentes de l’industrie grâce à son sens critique acéré et ses idées avant-gardistes. Tous ses écrits sont accessibles en ligne, ou par courriel, gratuitement ; c’est à travers ses conférences et sa rédaction pour d’autres publications qu’il gagne sa vie.

Son récent billet « How to promote » est un exemple type : d’une honnêteté brutale et réaliste, il décrit néanmoins un excellent résumé de l’approche dont devraient bénéficier tous les membres de la SOCAN qui ont une carrière musicale. Lefsetz y traite notamment de la distribution progressive de votre musique et de la compilation de statistiques, de l’importance de jouer devant public et de prendre son temps, et de ne se bâtir une équipe que lorsque cela devient sensé.

Vous pouvez lire son billet « How to promote » ici.

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Rachael Kennedy est l’une des trois membres de l’équipe de création et de production L I O N C H I L D, qui a notamment vu une de ses chansons figurer sur l’album de Britney Spears paru en 2016, qui a participé à la troisième édition du camp de création Kenekt de la SOCAN en 2017, et qui a récemment signé sa première entente d’édition avec Alex Da Kid de Kid in a Korner. Comme c’est toujours le cas, la route a été longue pour en arriver là. Voici comment elle y est parvenue, avec quelques conseils qui pourraient vous être utiles dans votre propre carrière d’auteur-compositeur :

L I O N C H I L D

L I O N C H I L D signe sa première entente d’édition avec Alex Da Kid.

Quand j’avais 14 ans, dans ma chambre à coucher, j’ai écrit ma première chanson et pleuré ma vie. C’est l’une des seules fois de ma vie où je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que j’ai vécu une épiphanie : je serais auteure-compositrice pour le reste de mes jours. Ce que je ne savais pas, à ce moment, c’est que ça, c’était la partie facile et que j’étais sur le point d’entreprendre un voyage en dents de scie complètement fou, excitant, incroyable, épuisant et transformant d’une dizaine d’années.

Avant d’aller plus loin, je dois préciser que je n’ai jamais rencontré deux auteurs-compositeurs qui ont la même histoire de parcours, et ce que je veux souligner par là, c’est qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière d’aborder cette industrie musicale complètement folle et en constante évolution. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a beaucoup de gens très talentueux qui tentent aussi leur chance et que la seule chose qui ne sera jamais entièrement sous votre contrôle, c’est votre motivation, alors… DANS L’FOND, MON LÉON !

La période d’hibernation
J’aime décrire la première partie de ce voyage comme une période d’hibernation qui s’est étendue de l’âge de 14 à 17 ans et durant laquelle j’ai canalisé toute mon angoisse adolescente dans l’écriture de chansons, ce que je faisais à la moindre occasion : avant l’école, après l’école, après ces horribles partys du secondaire… Cette étape est très importante, parce qu’elle portait uniquement sur l’art. Je me suis créé un style d’écriture « en ermite » et j’ai développé des instincts qui sont devenus les bases du reste de ma carrière d’auteure-compositrice.

Arrêtez de vous prendre pour un autre : collaborez
Oui, oui, on le sait tous, c’est votre art, personne ne vous comprend vraiment, vous avez un style unique, etc. Grand bien vous fasse, mais si vous souhaitez faire carrière comme auteur-compositeur, tout ça ne vaut pas grand-chose si personne ne vous connaît. Ce n’est que lorsque j’ai commencé à collaborer avec d’autres artistes que ma carrière a réellement commencé. Lorsque vous collaborez avec d’autres gens, non seulement élargissez-vous vos horizons, mais vous réseautez — vous créez des relations qui vous ouvrent des portes sur d’autres relations qui pourraient devenir des opportunités auxquelles vous n’auriez pas eu accès si vous étiez demeuré dans votre chambre à coucher à écrire des chansons avec pour seule compagnie votre guitare ; rien ne vous empêche de continuer à le faire pour satisfaire votre côté « emo ».

En corollaire, puisqu’il est question de collaboration, je m’en voudrais de ne pas souligner l’importance d’être un bon être humain comme élément clé d’une carrière d’auteur-compositeur couronnée de succès. Si vous êtes un trouduc, ou que travailler avec vous est pénible, ou que votre égo est plus gros que le studio d’enregistrement, personne ne voudra travailler avec vous. Il y a trop de gens talentueux dans cette industrie, et si ce n’est pas agréable d’être en votre présence, il y a plein d’autres auteurs-compositeurs aussi talentueux que vous qui sont plus gentils et avec qui il est plus plaisant de collaborer.

Réseautage
Lorsque j’avais 19 ans, j’ai contacté la SOCAN et j’ai dit « je veux aller à Nashville et écrire des chansons avec des auteurs-compositeurs hallucinants… Par où je commence ? » La SOCAN m’a mis en contact avec son représentant à Nashville, Eddie Schwartz, qui m’a présenté à quelques personnes et m’a expliqué les grandes lignes de la scène nashvilloise. Environ neuf mois plus tard, après plusieurs allers-retours entre Toronto et Nashville pour participer à des séances de création, j’ai décidé qu’il serait bénéfique d’élargir mes horizons vers une autre grande capitale de la musique, Los Angeles. J’ai donc réservé la Maison SOCAN de Nashville pour une semaine et la Maison SOCAN de L.A. la semaine suivante. J’ai fait mes bagages, je suis montée dans ma voiture et j’ai roulé jusqu’à Nashville, où j’ai de nouveau rencontré Eddie, et il m’a dit que puisque je me dirigeais vers L.A., je devrais envoyer mes chansons à Chad Richardson, le directeur du bureau local de la SOCAN.

Chad est devenu mon premier porte-étendard, la première personne qui a vraiment cru que j’avais du potentiel, et il s’est occupé de planifier toutes mes premières séances là-bas. Je suis tombée amoureuse de la ville et de l’énergie qui s’en dégage. De retour à Toronto, j’avais trois emplois entre mes allers-retours afin d’amasser le plus d’argent possible pour pouvoir passer trois mois à L.A. et réseauter avec le plus de gens possible et écrire autant que je le pouvais avant d’obtenir mon visa de travail afin de pouvoir officiellement m’installer là-bas. Une fois de plus, j’ai fait me bagages et roulé jusqu’en Californie, et je me suis mise à réseauter comme s’il n’y avait pas de lendemain. Je disais oui à tout. Je « bookais » deux sécances d’écriture par jour, j’ai participé à l’atelier d’écriture Lester Sill de l’ASCAP, et c’est là que j’ai rencontré des auteurs-compositeurs nommés aux Grammys et que j’ai bâti des relations que j’entretiens encore aujourd’hui. Je participais à tous les événements de l’industrie, les partys, les spectacles… J’étais partout. Et pendant ce temps, j’ai fait ma demande de visa. Trois mois plus tard, alors que j’étais avec ma sœur dans une épicerie d’une banlieue ontarienne, j’ai appris qu’elle avait été acceptée. Une fois de plus, j’ai pleuré ma vie.

Le saut 
La prochaine étape allait tout changer : je suis déménagée à L.A. À l’époque, quand je disais aux gens que j’allais déménager, tout le monde me disait que c’était immense comme projet, à quel point c’est affolant de déraciner sa vie pour s’installer à l’autre bout du continent. Pour moi, ça semblait parfaitement normal. Je n’ai pas trouvé ça affolant du tout, car je savais en mon tréfonds ce que j’avais à faire et j’étais prête à tout pour réaliser mon rêve. Je crois sincèrement que lorsqu’une passion vous anime et vous donne une direction, rien n’est hors de portée, car tenter de l’atteindre est purement intuitif et complètement naturel.

L I O N C H I L D

L I O N C H I L D avec Latthew Chaim à lédition 2017 du camp de création Kenekt de la SOCAN au Nicaragua.

N’ayez pas peur. Si vous avez peur de l’échec, ce métier n’est pas pour vous. La vie est trop courte et va beaucoup trop vite pour s’empêcher de faire quelque chose parce qu’on a peur de l’échec ou de ce que les gens vont penser de nous. Alors si vous vous lancez, il faut y donner TOUT ce que vous avez.

À L.A., je me suis rapidement liée d’amitié avec ceux qui sont devenus mes meilleurs amis et mes partenaires de création, et nous avons fondé notre boîte de création/production nommée L I O N C H I L D en 2015. Nous avons écrit des centaines de chansons ensemble et sommes même parvenus à en placer une sur l’album de Britney Spears paru en août 2016. Cela ne se serait jamais produit si nous n’avions pas passé des années, séparément et ensemble, à bâtir un réseau de relations qui finirait par nous offrir une telle opportunité. Puis, en 2017, on nous a invités à participer à la troisième édition du camp de création Kenekt de la SOCAN au Nicaragua. Puis, après une année de rencontres avec des éditeurs, il y a environ six semaines, nous avons signé notre première entente d’édition avec Alex Da Kid de Kid in the Korner.

À suivre…
L’une des leçons les plus importantes que j’ai apprises, c’est que le voyage comportera de nombreuses étapes, et elles seront probablement très différentes de ce que vous aviez imaginé, et c’est très bien comme ça ! Ayez des objectifs et une vision claire de ce que vous voulez, et où vous souhaitez être, mais demeurez ouvert au fait que le chemin pour y arriver pourrait changer en cours de route. Mais par-dessus tout, faites de la musique avec des gens que vous aimez, et profitez des petits plaisirs du métier : déconner en studio, les mauvaises prises de vos démos de voix, la galère, les réunions pas très réussies, les réunions incroyables et tous les gens que vous rencontrerez tout au long de votre route. Car, on va se dire les vraies choses : les auteurs-compositeurs sont les personnes les plus cool de la planète !



Connue pour ses « hits » « Can’t Stop Falling » (2010) et « Unbreakable » (2013), Laurell a gagné le Billboard Songwriting Competition ainsi que le prix de l’Album Pop de l’année aux Western Canadian Music Awards. On a pu entendre son travail dans les émissions The Real World sur MTV, The Biggest Loser sur NBC, et Degrassi sur MTV, entre autres. En tant qu’auteure-compositrice professionnelle, elle collabore avec les plus grands DJs du monde et travaillé en étroite collaboration avec des artistes établis sur leurs prochains simples. Elle a actuellement en vedette sur le « hit » « Good Thing » par Tritonal qui vient tout juste de faire son apparition sur le Top 50 U.S. Dance Chart de Billboard. Voici comment elle y est arrivée :

Je vis dans ma valise et j’ai encore peine à la croire. Il y a un an, j’entreprenais « la portion européenne de mon périple d’écriture ». Après avoir écrit sans relâche dans la scène musicale de L.A., mon passeport britannique m’a servi de tremplin vers des collaborations outre-mer, à commencer par une invitation, dans laquelle la SOCAN a joué un rôle crucial, au célèbre camp d’écriture Black Rock, en Grèce. Les rencontres que j’y ai faites se sont transformées en co-écritures et collaborations avec des maisons de disque, éditeurs, artistes et DJs dans 15 pays au cours des 6 derniers mois. Bien que ce soit beaucoup plus de travail que jamais je n’aurais pu l’imaginer, heureusement les récompenses sont proportionnelles. J’ai été hissé hors de ma zone de confort vers une aventure à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Voici quelques trucs qui ont grandement contribué à ma carrière et à ma croissance créative au cours de la dernière année. J’espère qu’ils pourront vous aider aussi.

1. Manifestez-vous
Que ce soit ou non une illusion, ça fonctionne vraiment pour moi. Il y a un an, j’ai lu The Law of Attraction de Michael Lozier, et j’ai écrit exactement ce que je voulais. J’ai commencé à entraîner mon cerveau à voir les choses de manière plus positive et à faire face aux différentes situations de la vie avec plus de confiance et en pleine conscience. Cela a accéléré mon développement de carrière et m’a apporté beaucoup plus de plaisir en cours de route. Je peux maintenant relaxer et livrer plutôt que de stresser en raison de la personne avec qui je collabore ou de l’enjeu de cette collaboration. Maintenant, j’aborde plutôt mes séances de création en décidant comment je souhaite me sentir à la fin de la journée. Généralement, tout ce que je souhaite c’est que tout le monde s’amuse, qu’ils aiment la chanson et qu’ils me demandent de revenir.

2. Relations
C’est ce qu’il y a de plus important après votre vision personnelle. Tout faire seul est impossible. Notre industrie est composée d’un petit cercle d’auteurs-compositeurs vraiment hors pair dans chaque ville, et ils forment un réseau – un réseau où j’ai eu la chance d’être admise en très peu de temps grâce des gens remarquables qui m’ont présentée à d’autres gens remarquables. Parmi ceux-ci, Chad Richardson, de la SOCAN, qui m’a invité à participer au troisième camp de création annuel Kenekt, en 2017, et qui m’a permis d’établir de tels contacts. La majorité des gens de notre industrie qui ne sont pas des auteurs-compositeurs ou des artistes ont des emplois comportant moins de risque, mais ils sont tous motivés par l’amour de la musique et le désir d’une certaine stabilité. Lorsqu’ils me donnent un coup de main, c’est parce qu’ils croient en moi — ils ne me doivent rien. Nous avons tous besoin de gens avec qui partager notre chemin… prendre une bière après le boulot, un divan où passer la nuit, quelqu’un à qui parler quand le moral n’est pas au beau fixe, recevoir un appel d’eux complètement éblouis lorsqu’ils entendent votre nouvelle chanson pour la première fois… C’est ça la vie.

3. Soyez attentifs
Absorbez le moindre détail lorsque vous êtes en situation de collaboration : il n’y a pas de meilleure éducation. Découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux styles de réalisation, comment les autres ont un phrasé différent du vôtre, et les trucs d’écriture de vos collaborateurs que vous ne connaissiez pas ; tout ça contribue à faire de vous une meilleure auteure-compositrice. Quand j’habitais L.A., j’allais voir des vitrines où des jeunes de 14 ans se produisaient juste pour entendre comment cette génération-là chante. Apprenez-en toujours plus et vous aurez d’autant plus de cordes à votre arc lorsque vous collaborez. Connaître la personne avec qui l’on collabore — artiste, réalisateur, DJ — et être attentif à leurs besoins est la clé du succès. Si j’écris une chanson qui sera présentée au concours Eurovision, j’écris des phrases épiques, enlevantes et émotionnelles avec des « moments » qui seront au service de la prestation en direct de cette chanson. Si je collabore avec des réalisateurs de musique urbaine à Toronto, je fais appel à ma Rihanna intérieure. Les stéréotypes n’existent pas et l’écriture de chansons peut parfois briser le moule, néanmoins, porter attention aux choix créatifs qui permettent à certaines chansons de se distinguer d’un genre à l’autre nous permet d’être des auteures-compositrices plus polyvalentes. Demeurer à l’affût de la culture populaire l’est également.

« Absorbez le moindre détail lorsque vous êtes en situation de collaboration : il n’y a pas de meilleure éducation. »

4. Pousser des boutons
J’ai moi-même déjà été artiste, et c’est souvent moi qui chante sur mes démos. Apprendre l’aspect technique de l’enregistrement m’a ouvert tout un monde. Acquérir ces connaissances des plus utiles m’a permis de collaborer avec des DJs et des producteurs au fil de mes voyages à travers le monde. Et parce que j’ai déjà été artiste — et que je suis diplômée en chant —, je suis très sélective et je peux désormais m’autoproduire plus rapidement que bien des producteurs. Cela me rend encore plus indispensable, car ils peuvent ainsi me laisser les commandes pendant qu’eux travaillent la chanson. Et, à dire vrai, c’est agréable d’avoir son mot à dire dans le côté production des choses. La première chanson que j’ai réalisée pour un jeune DJ chinois a remporté un prix radiophonique en Chine, et on m’a invité à monter sur scène avec lui pour une prestation à la télévision. Si je n’avais pas su comment enregistrer cette chanson, tout cela ne serait jamais arrivé.

5. Attentes
Je pensais que la création de chansons à un niveau professionnel serait difficile, et ça l’est encore plus que je l’imaginais. Mais… Je savais aussi que j’étais capable de relever le défi et de m’améliorer en cours de route. Dès mes débuts, quelqu’un m’a dit que l’on retire de ce métier exactement ce qu’on y investit, et je ne pourrais être plus en accord. Il y a une part de chance, des occasions de percer, la loi d’attraction et il y a l’équilibre. Tout finit par trouver sa place, en fin de compte. La grosseur de vos rêves n’est limitée que par votre désir de travailler pour les réaliser. Et je sais que c’est vrai, car je l’ai constaté chez d’autres comme j’ai pu le constater dans ma propre vie.

6. Le « timing »
Cette année plus que jamais auparavant, j’ai appris à faire confiance au « timing » des choses. Je comprends aujourd’hui que je n’étais pas prête pour certaines choses, il y a un an, et que je ne suis pas prête pour d’autres choses pour lesquelles je le serai l’an prochain. Le « timing » peut parfois même jouer en notre faveur. Par exemple, j’ai suggéré un titre à deux auteurs-compositeurs accomplis lors d’une récente séance de création et tous deux l’ont trouvé « quétaine ». Une semaine plus tard, j’ai participé à un camp de création à Amsterdam en compagnie d’un DJ très connu, et lorsque je lui ai demandé si on avait un angle spécifique, les deux réalisateurs dans la pièce m’ont dit « il n’a d’oreilles que pour insérez le titre de ma chanson ici ». Nous avons donc écrit une chanson avec ce titre, elle a été enregistrée et ce sera son nouveau simple en septembre ! J’ai passé un coup de fil aux auteurs-compositeurs pour les remercier de m’avoir dit non une semaine avant.

7. Persévérance
Une carrière d’auteur-compositeur n’est pas pour les petites natures. La majorité d’entre nous le fait par passion, et c’est ce qui nous pousse à continuer. Une des choses que j’ai apprises au sujet de la persévérance, c’est que la seule façon de garantir un échec, c’est d’arrêter d’essayer. Continuez. Même si vous ne savez pas ce que vous faites. J’étais pitoyable à voir il y a à peine trois semaines parce que j’étais épuisée et je voulais des résultats rapidement. J’ai pensé à rentrer chez moi. Mais je sais que rentrer chez moi va vouloir dire stopper ce train en gare. Alors je ne peux pas. Et vous ne pouvez pas non plus. Présentez-vous à vos rendez-vous, faites ce que vous devez faire et profitez-en !