Le siège laissé vacant par le départ à l’amiable de Martine Groulx du conseil d’administration de la SOCAN vient d’être comblé par l’auteure-compositrice-interprète et productrice québécoise Vilma Avila en vertu des résultats de l’élection de 2018 et des règlements de la SOCAN.

En 2014, Vilma a fondé sa compagnie de production indépendante et entièrement composée de femmes baptisée PrimaStar Productions. Avila puise son inspiration dans la musique latino-américaine traditionnelle tout autant que dans la pop nord-américaine et son vidéoclip pour la chanson « A Bailar » a été visionné plus d’un million de fois sur YouTube. Après avoir conquis les scènes du Québec, elle a passé plusieurs mois au Panama et au Costa Rica ou elle a cumulé plus d’une centaine d’entrevues et d’apparitions à la télévision.

Sa mission : toucher le cœur du plus grand nombre de personnes possible grâce à sa musique et servir de modèle pour les femmes dans l’industrie du divertissement. Auteure-compositrice depuis l’enfance, elle cumule plus de 300 pièces lyriques. Dotée d’une créativité exubérante, Avila — qui a d’abord étudié en droit — s’est réorientée vers une carrière professionnelle en tant que chanteuse il y a plus de six ans après avoir complété une formation en chant, en composition et dans l’industrie du divertissement à l’école Prochant de Montréal.

Après un congé de maternité, elle est de retour sous les projecteurs armée d’une sensibilité et d’une assurance accrues. Sa tournée Tierras Lejanas en 2019-2020 la verra fouler les scènes du Canada, du Panama, du Mexique et des États-Unis avant de lancer son premier album plus tard en 2020. Vilma a également fondé la Fondation Alegria qui vient en aide aux enfants défavorisés du Panama.



La Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC) a annoncé que les redevances aux créateurs ont atteint un nouveau record de 14,2 milliards $ (tous les montants sont en $ CA) pour l’ensemble de la planète en 2018. Les créateurs de musique — paroliers, compositeurs et éditeurs de musique — ont ainsi vu leurs collectes de redevances augmenter de 1,8 pour cent et atteindre 12,4 milliards $, notamment grâce à une augmentation de 29,6 pour cent des revenus provenant de la sphère numérique.

Selon le Rapport annuel sur les collectes mondiales de l’organisation, les revenus provenant de l’utilisation numérique de tous les répertoires — avec en tête les services de diffusion en continu par abonnement — ont quasiment triplé depuis 2014 et représentent actuellement 17 pour cent de toutes les collectes, comparativement à 7,5 pour cent en 2014.

L’augmentation des collectes dans la sphère numérique des principaux marchés — États-Unis, France, Japon — est la principale locomotive de cette croissance mondiale. Cette croissance est également imputable aux nouvelles ententes de licences étendues entre les sociétés et les plateformes numériques, que ce soient des services de contenus comme Spotify, des plateformes sociales comme Facebook ou encore de service de vidéo sur demande comme Netflix et Amazon.

Les collectes des sociétés membres de la CISAC ont ainsi connu une croissance de 25,4 % au cours des cinq dernières années. Cette croissance du numérique et la résilience des deux autres principales utilisations — télé/radio et en direct/musique d’ambiance — continuent de contrebalancer le déclin des revenus provenant des ventes physiques.

Le directeur général de la CISAC, Gadi Oron, a déclaré « ce rapport nous offre plusieurs raisons de demeurer optimistes à propos de notre secteur. Les revenus numériques affichent une croissance impressionnante — ils ont pratiquement triplé au cours des cinq dernières années — et un fort potentiel de croissance à venir. De plus en plus de marchés voient les revenus numériques arriver en tête de toutes les sources de revenus, un signe extrêmement positif. Dans un paysage où les sources de revenus sont de plus en plus fragmentées, le rôle des sociétés à générer une valeur monétaire pour des millions de créateurs n’a jamais été aussi crucial. »

Pour plus de détails sur le Rapport sur les collectes mondiales 2019 de la CISAC, visitez le www.CISAC.org.



Mardi le 29 octobre dernier se tenait la deuxième édition de la rencontre annuelle des compositeurs de musique à l’image, au Gésu à Montréal. L’événement se divisait en quatre volets, le tout suivi d’un cocktail de réseautage.

Les webséries
Animé par Karine Melchior, chargée de compte pour la SOCAN à Montréal, le premier panel portait sur les enjeux créatifs lié à l’univers des webséries, qui sont, sans surprise, de plus en plus populaires. Les participants de la rencontre ont eu droit à des panélistes de choix, avec Sophie Bégin, premier chef de contenu à ICI TOU.TV, Julia Langlois, productrice au contenu et développement fiction pour Trio Orange, ainsi que Martin Métivier, producteur principal Divertissement et Médias numériques chez Attractions Images.

Martin Métivier, Julia Langlois, Sophie Bégin

De gauche à droite : Martin Métivier, Julia Langlois, Sophie Bégin.

Licences et nouveaux médias
Présenté par Simon Henri, agent de licence synchro à la SOCAN de Montréal, le deuxième volet de cette rencontre portait sur les différentes licences applicables aux services audiovisuels numériques. Il a entre autres abordé les défis liés au numérique en comparant les tendances entre les moyens de diffusion traditionnels et les nouveaux médias, comme Netflix.

Droit de reproduction et copie accessoire de diffusion
Présenté par le conseiller juridique principal de la SOCAN, le troisième volet portait sur les droits de reproduction et les copies accessoires de diffusion. Probablement le segment le plus dense de la réunion, Martin Lavallée à tout de même réussi à vulgariser le fonctionnement des tarifs et des licences émises par la SOCAN, précisément pour les cas de reproduction.

Martin Lavallée, Geneviève Côté

De gauche à droite : Martin Lavallée, Geneviève Côté

Musique à l’image
La réunion se termina avec un panel passionnant, une discussion autour de la démarche artistique non conventionnelle de la musique du film Les Affamés. C’est Éric Parazelli, rédacteur en chef de Paroles et Musique et spécialiste des communications francophones à la SOCAN, qui animait ce panel en compagnie du réalisateur, scénariste et acteur Robin Aubert et de l’auteur-compositeur-interprète-réalisateur, Pilou (Pierre-Philippe Côté). Ceux et celles qui étaient présents lors de cette présentation auront été témoins d’une grande complicité entre les deux créateurs. Les deux hommes ont partagé avec les participants de la rencontre leur processus de création atypique et leur travail de collaboration tout au long du tournage et jusqu’au montage final qui a donné au film “Les Affamés” une trame sonore aussi marquante et récompensée, entre autres, du Prix Iris de la meilleure musique originale au Gala Québec Cinéma 2018.

Le chef de la direction de la SOCAN Eric Baptiste, présent pour l’occasion, a conclu l’événement en remerciant chaleureusement les invités, les participants et organisatrices de cette rencontre aussi instructive que constructive.