La 29e édition du Gala de la SOCAN aura lieu ce soir, le 2 octobre. Bien sûr, nous allons célébrer les succès de nos membres auteurs-compositeurs, éditeurs de musique et compositeurs de musique à l’image. Mais qu’est qui relie toutes ces personnes à la SOCAN, qu’est-ce que la SOCAN représente pour elles? Nous avons posé la question à quelques récipiendaires qui seront honorés à la Tohu.
Gala 2018 à Montréal : la SOCAN célèbre les créateurs et créatrices de musique
Article par Eric Parazelli | mercredi 3 octobre 2018
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La crème de la crème des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique ainsi que les joueurs clés de l’écosystème musical québécois se sont réunis hier à La Tohu pour la 29eédition du Gala des Prix SOCAN de Montréal, un événement au cours duquel plus de 50 trophées ont été remis afin de souligner le talent créatif au Québec.
Animé pour la première fois cette année par Pierre-Yves Lord, cette édition du gala de la SOCAN a, par la remise d’un ou plusieurs Prix Classique de la SOCAN, souligné le talent de nos créatrices avec une cohorte entièrement féminine de récipiendaires dont, Laurence Jalbert, Francine Raymond, Marjo, Lara Fabian, Marie Carmen, Hart Rouge, ainsi qu’à leurs coauteurs et éditeurs.

Loud, Hubert Lenoir
Plusieurs prix spéciaux ont été décernés durant le gala, dont le prix Empreinte culturelle, remis cette année à l’éternelle chanson « La complainte du phoque en Alaska », écrite en 1973 par Michel Rivard et interprétée par Beau Dommage. La grande dame du country, Renée Martel, a reçu, avec beaucoup d’émotion, le Prix Excellence pour l’ensemble de sa carrière de près de 65 ans. Jim Corcoran a quant à lui reçu le Prix Hommage pour son travail d’ambassadeur de la musique d’expression francophone sur les ondes de la CBC avec l’émission À propos, qu’il a animée pendant plus de 30 ans. Tire le Coyote a par ailleurs offert une magnifique prestation durant laquelle il a amalgamé deux chansons de Corcoran et des extraits de sa brillante émission de radio.
Parmi les autres prix spéciaux, soulignons ceux remis à Patrice Michaud, Auteur-compositeur de l’année, à Jean-Olivier Bégin, Compositeur de musique à l’image de l’année, tandis qu’Arcade Fire et le prodige montréalais de la scène latino-américaine Alex Castillo Vasquez se sont partagé le Prix international. Le Prix de l’Éditeur de l’année a été remis à Éditions Dare to Care pour sa contribution au succès de ses talentueux auteurs-compositeurs, et pour son influence positive sur la scène musicale québécoise.
« Le talent créatif exceptionnel des membres auteurs, compositeurs et éditeurs de la SOCAN ne fait aucun doute, et ce soir nous célébrons sa diversité », a déclaré le chef de la direction de la SOCAN, Eric Baptiste. « La SOCAN s’engage, quotidiennement, à représenter tous ses membres de manière avant-gardiste et pertinente. Nous travaillons sans relâche à assurer qu’ils sont rémunérés équitablement et adéquatement pour leur musique. »
De magnifiques performances

Bobby Bazini
Le gala de cette année a encore une fois été le théâtre de prestations aussi uniques que touchantes. Parmi celles-ci, Mara Tremblay et Éric Goulet ont interprété une version délicieusement planante du prix Empreinte culturelle « La complainte du phoque en Alaska » ; Lydia Képinski et le duo Saratoga ont rendu hommage aux Classiques de la SOCAN de Marjo ; l’étoile montante Aiza a donné des teintes afropop aux chansons « Leila » et « Je t’aime » de Lara Fabian ; et Ludovick Bourgeois en a surpris plus d’un avec ses interprétations des pièces « Y’a les mots » et « Les années lumières » de Francine Raymond.
Bobby Bazini, récipiendaire du prix Chanson populaire anglophone avec « C’est la vie », est également monté sur scène pour reprendre de manière toute personnelle le Classique « Corridor » de Laurence Jalbert, alors que Jeffrey Piton a interprété « Entre l’ombre et la lumière » de Marie Carmen. Chances a fait de même pour « Inconditionnel » de Hart Rouge, tandis qu’Annie Blanchard a repris le Classique « Encore et encore » de sa partenaire de tournée, Laurence Jalbert. Pour clore la soirée, la révélation de l’année, Loud, a soulevé l’enthousiasme par sa performance du Prix de la chanson SOCAN 2018, « 56 k », entrelacé de passages de son no 1 « Toutes les femmes savent danser ».
Du côté des catégories musicales spécialisées, le jazz était à l’honneur avec le Prix Hagood Hardy remis à Chet Doxas ; le Prix Jan V. Matejcek en nouvelle musique classique a été décerné à James O’Callaghan ; le Prix Musique country est allé au vétéran Patrick Norman ; la sensation internationale Frédérick Durand, mieux connu sous le nom de Snails, a raflé le Prix Musique électronique ; et le jeune prodige du rap québécois Loud s’est vu remettre deux prix, soit celui de Musique urbaine et celui de Révélation de l’année qu’il a partagé avec le phénoménal Hubert Lenoir.
Chansons populaires et musique à l’image

Annie Blanchard
En tout, dix Prix Chanson populaire ont été remis au cours de la soirée aux auteurs-compositeurs et éditeurs des chansons francophones les plus entendues en 2017, dont « Kamikaze » de Patrice Michaud, « Il y a tant à faire », de Daniel Bélanger, « Fou », de Andréanne A. Malette et Manuel Gasse, « Badluck » de Vincent Vallières et « Du bonheur dans les étoiles » coécrite par Marc Dupré, Nelson Minville et John Nathaniel.
Le gala a également permis de souligner la contribution exceptionnelle à l’industrie et à l’économie en général des compositeurs et éditeurs de musique pour le petit et le grand écran. Ainsi, parmi les lauréats de la soirée, on comptait un habitué du Gala de la SOCAN, Anthony Rozankovic, ainsi que ses éditeurs Cinéflix Média Inc. et Ole Media Management LP, qui sont repartis avec les Prix Musique de télévision (international) et Fiction ou série dramatique (national) pour la musique de la série Mayday. Soulignons également que les compositeurs Jean-Phi Goncalves (Le tricheur), Scott Price (Gags), Sébastien Watty Langlois (Salmigondis) et Rudy Toussaint (How It’s Made) sont tous repartis avec des trophées pour une deuxième année d’affilée. Marc Ouellette, Luc Saint-Pierre et Les Éditions de Musique JB, ont reçu le Prix Musique de film pour Amber Alert/ I Have Your Children.
Prix Autorisé à vous divertir
L’apport des entreprises licenciées par la SOCAN afin d’utiliser de la musique au Québec a été souligné par le Prix Autorisé à vous divertir remis à la Ville de Longueuil. La ville a ainsi été récompensée pour sa reconnaissance du rôle que joue la musique au sein de sa communauté et pour son engagement envers une rémunération équitable et juste des créateurs et éditeurs de musique.
Erica Grayson prend les commandes du service A&R de notre bureau de L.A.
Article par SOCAN | mardi 2 octobre 2018
La SOCAN est fière d’accueillir un nouveau membre dans son équipe A&R. Erica Grayson, qui sera désormais directrice A&R principale, travaillera depuis nos tout nouveaux bureaux de Los Angeles à Culver City.
Grayson, une vétérane de l’industrie de la musique, est née à Brooklyn et est établie à Los Angeles. Elle a travaillé ou agit à titre de consultante pour des entreprises comme Sony, Interscope, A&M, OVO, Motown, Atlantic, et bien d’autres, aux États-Unis et à l’étranger. Passionnée de diversité et de multiculturalisme, elle a dévoué sa voix et son temps à de nombreux événements et conférences portant sur la nécessité de l’inclusivité dans les communautés musicales et créatives. Grayson a siégé au conseil, chapitre de Los Angeles, de la National Academy of Recording Arts and Sciences (NARAS), l’organisme qui chapeaute les Grammys, en plus d’être saluée par ASCAP Women in Music. Elle a été vice-présidente dans diverses fonctions A&R, d’édition et de film et télévision. Grâce à son entrepreneuriat au fil des dernières années, Erica a acquis une connaissance intime de l’évolution de l’industrie et, surtout, de la valeur qui est créée lorsque le monde des affaires et le monde de la culture créent des liens authentiques qui sont un gage de réussite.
En tant que directrice A&R principale à la SOCAN, Grayson travaillera avec nos équipes A&R à Toronto, Vancouver et Montréal en plus de jouer un rôle central dans la stratégie A&R de la SOCAN. Elle sera la personne-ressource pour les membres de la SOCAN établis à L.A. et tous les autres y voyagent. Elle se définit comme une « intrapreneure » et elle souhaite utiliser son expérience et ses liens étroits avec l’industrie pour créer des programmes et des plateformes au service des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique canadiens afin de bonifier, ultimement, la réputation de la SOCAN sur le marché américain.
Nous avons posé quelques questions à Erica afin de vous permettre de mieux la connaître.
À ce jour, quel a été votre emploi préféré dans l’industrie de la musique, et pourquoi ?
J’ai vécu beaucoup d’expériences enrichissantes dans cette industrie. J’adore le développement d’artistes et ce qui touche à l’A&R, mais bâtir une entreprise de gestion et de consultation est probablement ce que j’ai le plus aimé, parce que j’étais en mesure d’utiliser toute mon expérience pour soutenir les créateurs de musique.
Qu’as tu accompli, professionnellement, dont tu es la plus fière ?
Je crois que ce qui me rend la plus fière, ce de ne pas avoir eu peur de faire appel à des mentors tout au long de ma carrière ? Peu importe le succès que j’ai eu ou le poste que j’ai occupé, j’ai toujours voulu m’améliorer et apprendre tout ce que je pouvais, et je n’ai pas peur de demander de l’aide ou des conseils.
Pourquoi avoir choisi de travailler à la SOCAN, et pourquoi maintenant ?
J’ai appris, petit à petit, que la SOCAN est un endroit rare et unique où les créatifs peuvent grandir dans un environnement rassurant. Mike McCarty et Rodney Murphy ont créé ce nouveau poste pour moi afin de pleinement tirer profit de mon expérience et de mes aptitudes dans le domaine A&R afin de bonifier ce que la SOCAN accomplit déjà pour les auteurs, les compositeurs et leurs éditeurs. Les artistes et compositeurs à l’image canadiens connaissent un succès international sans précédent de nos jours et je suis ravie de jouer un rôle de soutien pour ces membres de la SOCAN, en plus d’encourager la prochaine génération de membres afin d’assurer que ce succès actuel ne soit pas une simple anomalie. C’est une occasion en or pour moi.
L’un des secteurs sur lequel j’entends me concentrer consiste à utiliser mes liens dans l’industrie afin de bâtir des ponts plus solides avec la communauté du cinéma et de la télévision ici, à Los Angeles. La SOCAN possède une phénoménale écurie de compositeurs à l’image qui vivent ou visitent L.A. et je veux ajouter le plus de valeur possible à leurs affaires. Je veux améliorer l’accès à la communauté créative ici aux États-Unis afin, je l’espère, de créer plus d’occasions d’affaires pour ces derniers. J’ai également l’intention de bâtir des programmes afin de mieux servir les membres de la SOCAN dans ce marché.
Pourquoi est-il si important pour la SOCAN d’être représentée aux États-Unis ?
La SOCAN est une organisation incroyable en pleine expansion. Je crois qu’il est sage et évident d’avoir une représentation à Los Angeles, car pour un très grand nombre de nos membres, toutes les routes mènent à L.A. Nous comptons déjà plus de 900 membres habitant ici, et des milliers d’autres qui y viennent pour faire avancer leur art et leur carrière et y brasser des affaires tout au long de l’année. Notre Maison SOCAN et nos nouveaux bureaux à Culver City, qui sont d’ailleurs équipés d’une « salle de création », sont là pour les soutenir.
Vers quoi se dirige l’avenir des créateurs de musique canadiens au cours des 5 prochaines années, selon toi ?
Pas besoin de s’appeler Nostradamus pour voir que l’avenir des créateurs de musique canadien est plus que prometteur. Il n’y a qu’à voir leur domination des marchés et palmarès mondiaux depuis quelques années. C’est une tendance lourde qui n’est pas prête de s’essouffler.
D’où te vient cette passion pour la découverte et le développement de nouveaux artistes ?
C’est la partie du processus qui est le plus pur. Je serai sans doute toujours cette enfant que veut tout savoir sur un sujet que j’aime tant. Et quel immense honneur d’avoir un petit rôle dans leur parcours… Il n’y a rien de mieux, selon moi.
Si vous deviez en choisir un, qui serait votre auteur-compositeur préféré et pourquoi ?
Ha ! c’est une question piège ! Je ne choisirai jamais. J’aime le hip-hop, le R&B, la pop, l’afrobeat, la musique latine. J’aime les chansons et les rythmes et les compositions et les paroles qui nous font ressentir quelque chose.
Chez Interscope, vous travailliez directement avec la mégavedette qu’est Jimmy Iovine. Quelle est votre meilleure anecdote au sujet de Jimmy ?
Travailler avec Jimmy était un véritable cadeau du ciel. Mais je ne pense pas partager d’anecdotes, je ne suis pas une moucharde, LOL ! Mais sérieusement, pour moi, ce que j’ai le plus apprécié du temps que j’ai passé à travailler avec lui, c’est que Jimmy accorde de la valeur aux victoires. On a toujours l’heure juste avec lui. Ce n’était jamais une question de qui il aime le mieux ou de petite politique. Soit vous livrez la marchandise, soit vous ne la livrez pas. En tant que seule femme de l’équipe A&R à l’époque, ça m’a permis de me battre à armes égales.