La musicienne, entrepreneure et membre de la SOCAN Miranda Mulholland a prononcé un disocurs dans le cadre d’un dîner-conférence sous le thème « Redefining Success in a Digital Marketplace » (redéfinir la notion de succès dans un marché numérique) qui avait lieu le 22 novembre 2017 au Westin Ottawa et coprésenté par Music Canada.

Elle a  partagé ses observations sur la manière dont les créateurs de musique tirent le diable par la queue dans ce nouveau paysage numérique et elle a proposé des pistes de solutions pour l’avenir. Parmi celles-ci, on pense à une recommandation faite au gouvernement fédéral d’abolir les dispositions d’exonération pour les entreprises technologiques comme YouTube, qui, selon elle, créent un fossé de valeur ; elle a également invité le gouvernement à abolir la règle permettant aux stations de radio commerciales de ne pas payer de redevances sur le premier million de dollars de revenus publicitaires et que les enregistrements utilisés au cinéma et à la télé puissent recevoir des redevances au même titre que la musique composée spécifiquement pour leurs bandes-son. Elle s’est inscrite en faux vis-à-vis l’actuelle culture d’« innovation sans permission » qui fait fi de toute conséquence et qui ne se pose qu’une question « est-ce que je peux ? » innover même au détriment de certaines parties, mais pas « est-ce que je dois ? »

En avant, le président du conseil d’administration de la SOCAN, Stan Meissner, a parlé aussi, déclarant que la SOCAN continue d’être un pas en avant du présent et d’anticiper l’avenir en tant que leader de la transformation mondiale des droits musicaux. Meissner a abordé la manière dont la SOCAN sensibilise et conseille le gouvernement au nom de ses membres et comment l’organisation crée de nouvelles alliances avec des entreprises technologiques comme Muzooka, Songistry, et IBM Watson afin que nos membres puissent continuer à être payés équitablement pour leur dur labeur dans le nouvel environnement numérique de diffusion en continu.

« Nous participons à l’élaboration de solutions efficaces pour que les auteurs, compositeurs et éditeurs de musique canadiens, tout comme les entreprises qui utilisent leur musique, puissent être les plus concurrentiels possible », a-t-il expliqué. « Nous devons garder cela à l’esprit tout en continuant d’identifier des opportunités de nouvelles sources de revenus et d’améliorer les sources actuelles. »

Durant un panel de discussion qui a suivi la période d’allocutions, le compositeur à l’image Ari Posner,  l’auteur-compositeur-interprète
Alan Frew — tous deux membres de la SOCAN — et Roanie Levy, présidente et chef de la direction d’Access Copyright, ont abordé la façon dont le marché numérique a touché leurs industries et leurs carrières respectives.

Posner affirme que les services de diffusion en continu, vidéo et audio, ont dévalué la musique, comme en témoigne selon lui, « la différence de 95 à 95 % » entre les redevances pour son travail provenant de la télédiffusion terrestre. Quant a Frew, le vétéran de la scène rock canadienne, il a « cafouillé » à travers ces changements technologiques profonds et conseille aux jeunes auteurs-compositeurs d’être très attentifs aux moindres détails afin de protéger leurs intérêts et a galvanisé des pairs créateurs de musique à agir, récoltant des applaudissements nourris au passage. Levy a souligné que le fossé de valeur est tout aussi réel pour les auteurs-compositeurs en coulisses qu’il l’est pour les interprètes et que ces redevances servent souvent à payer pour des choses nécessaires comme l’hypothèque ou des pneus d’hiver.

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait confiance en l’avenir, Frew a répondu « oui, dans la mesure où il y a des gens prêts à se lever pour nous défendre, comme Miranda et Stan. »

Graham Henderson, le président de Music Canada, a clôt l’événement avec un plaidoyer passionné invitant les décideurs à corriger le grave problème que représente le fossé des valeurs pour les créateurs.



Trois membres de la SOCAN sont en nomination dans les catégories musicales de la 45e édition des Daytime Emmy Awards dont le gala de remise de prix aura lieu le 29 avril au Pasadena Civic Auditorium, en Californie, et qui sera diffusé en continu via Facebook Live.

Le duo de compositeurs à l’image Asher Lenz et Stephen Skratt est finaliste dans la catégorie Meilleure chanson originale pour sa pièce « Prologue — El Fez’ Song » entendue dans Hotel Transylvania The Series, diffusé sur le Disney Channel.

Le compositeur à l’image Matthew Tishler est quant à lui finaliste dans la catégorie Meilleur direction musicale et composition pour son travail dans Blaze and the Monster Machines, diffusé sur Nickelodeon. Tishler est finaliste en compagnie de ses co-créateurs Scott Krippayne, Michael Smith et JP Rende.
La SOCAN est fière de ses membres en nomination aux Emmys et nous les félicitons pour cette réussite remarquable !



Les membres SOCAN Danny Michel et Ken Yates sont tous deux repartis avec deux trophées lors de l’édition 2017 des Prix de musique folk canadienne qui avait lieu le 19 novembre au Bronson Centre d’Ottawa.

Michel a remporté le Oliver Schroer Pushing The Boundaries Award et lui et son collaborateur Rob Carli ont gagné le prix de Producteur de l’année pour leur travail sur l’album Khlebnikov de Danny. L’album a été écrit et ses pistes de base enregistrées à bord d’une expédition dans l’Arctique sur le brise-glace russe du même nom à l’invitation de l’astronaute Chris Hadfield.

L’auteur-compositeur-interprète Ken Yates a quant à lui remporté les prix du Meilleur nouvel auteur-compositeur ainsi que de l’Auteur-compositeur anglophone de l’année pour son album Huntsville.

Luc de Larochellière a remporté le trophée de l’Auteur-compositeur francophone de l’année pour son album Autre Monde, tandis que Chelsea June et Jaaji Okpik — mieux connues en tant que le duo Twin Flames — ont remporté le trophée de l’Auteur-compositeur autochtone de l’année pour leur album Signal Fire.

Pour plus d’informations et une liste complète des finalistes et gagnants, visite le site Web des CFMA.