C’est Gabrielle Papillon qui a été sacrée Auteure-compositrice de l’année pour sa chanson « When the Heart Attacks » lors de l’édition 2018 des Music Nova Scotia Awards qui avait lieu le 4 novembre à Truro, N.-É.

Mo Kenney, David Myles et Maxim Cormier ont quant à eux remporté deux prix chacun. Kenney a remporté les prix de l’Enregistrement solo de l’année et celui de l’enregistrement rock de l’année pour son album The Details. Myles est reparti avec les trophées de l’Enregistrement de l’année et de l’Enregistrement Americana de l’année pour Real Love. Cormier, pour sa part, est le gagnant des trophées pour le Meilleur artiste acadien/francophone et l’Enregistrement traditionnel/roots de l’année pour Maxim and Gervais Cormier : Cape Breton Guitar. Pour plus d’information et une liste complète des gagnants, cliquer ici.

Eestbound

Eestbound

Quelques licenciés de la SOCAN ont également remporté des prix dans les catégories de l’industrie, dont notamment la Lunenburg Folk Harbour Society qui a remporté le prix du Présentateur communautaire de l’année, et le Halifax Jazz Festival qui a été nommé Événement de l’année. Mike Campbell, du Carleton Music Bar & Grill, a été sacré Promoteur de l’année tandis que l’établissement lui-même a été sacré salle de spectacle de l’année. Du côté des radios, East Coast Music Hour (CBC) a reçu l’honneur de l’émission de l’année tandis que CKDU-FM, 88,1 FM a été nommée Station de radio de l’année.

La SOCAN y a présenté son très populaire atelier « Cooking Beats » en compagnie d’un des « beat makers » les plus « hot » du Canada, Eestbound, dans le cadre de la Nova Scotia Music Week (NSMW) qui précédait le gala de remise de prix. Eestbound a montré à une salle comble de délégués comment il crée des « beats » irrésistibles en plus de répondre à toutes les questions portant sur la création, le développement et la vente de ses « beats ».

La SOCAN a également participé aux activités de la Nova Scotia Music Week (NSMW), profitant de l’occasion pour réseauter avec nos nombreux membres de la côte est lors des panels de discussion et des vitrines quotidiennes.



Le Mardi 6 novembre dernier, se tenait au bar L’Esco à Montréal, la table ronde intitulée « Quand le Québec fait pop au féminin, coprésentée par la SOCAN et le festival Coup de cœur francophone, avec comme invitées, les membres SOCAN Caracol et Laurence Nerbonne, ainsi que Alixe HD d’Audiogram, Carmel Scurti-Belley, responsable création et licences chez Dare To Care Records et Judith Cossette, gérance chez Dare to Care Records. Le tout était animé par Geneviève Côté, chef des affaires du Québec de la SOCAN.

Le but de cette table ronde était de tenter de saisir et commenter les grands enjeux de la pop au féminin dans le contexte québécois, qui, tant sur le plan de la diffusion que de l’industrie, peine à atteindre un niveau de représentativité féminine se rapprochant de la parité.

CaracolUne discussion enrichissante malgré des statistiques pour le moins révélatrices exposées par Geneviève Côté quant au faible nombre de chansons féminines sur les palmarès radio, mais aussi sur la quasi-absence, sauf exception, de réalisatrices d’album, entre autres. Pour Caracol, qui a d’ailleurs offert une courte prestation en guise de conclusion à cet échange, « c’est aussi une question de confiance, on a de la misère à prendre le crédit pour ce qu’on accomplit, on a toujours besoin de l’approbation d’autres personnes, souvent des hommes, pour s’assumer. On a besoin de plus de modèles féminins qui prennent leur destinée créative en main. Je pense à Foxtrott qui fait tout elle-même et collabore aussi avec d’autres, ça en prend plus des comme elle. »

Laurence Nerbonne abondait dans le même sens pour ce qui est de la confiance en ses moyens : « Il faut prendre les moyens de s’affirmer aussi en tant que réalisatrice de nos albums et, pourquoi pas, de ceux des autres. Mais à la radio, tu te bats contre des Rihanna qui sont entourées d’une armée de collaborateurs. Faire ça seule, c’est pas simple. Y a de la job à faire en tant que femme pour devenir qualifiées en tant que réalisatrice de musique pop. Mais j’ai toujours dit que les choses vont commencer à changer lorsqu’une fille va réaliser un album de gars ».

De son côté, concernant la diffusion radiophonique, Alixe HD a affirmé que « certains directeurs musicaux pensent que leur auditoire de 35 ans n’est pas très porté sur les voix féminines et hésitent même à programmer deux chansons de femmes l’une à la suite de l’autre… »

La question de la pertinence d’un possible quota de création musicale féminine a aussi été abordée. Sans aller jusqu’à exiger ce type de quota, Judith Cossette s’est désolée qu’il n’y avait aucune fille musicienne dans le house band du Gala de l’ADISQ. « Il me semble que ce serait bien de faire l’effort d’en inviter davantage pour une vitrine comme celle-là », a-t-elle affirmé sous les applaudissements approbateurs du public majoritairement féminin présent.

Sur le plan créatif, Carmel Scurti-Belley a souligné l’importance des camps d’écriture comme Kenekt Québec de la SOCAN, « qui a permis à des artistes comme Stéphanie Boulay ou Ariane Brunet d’essayer des formats pop différents ».

Enfin, pour Caracol, « y a une amorce de changement sur les ondes des radios commerciales au niveau de la pop québécoise, mais si on regarde ailleurs dans le monde, l’offre musicale est plus diversifiée que ce que l’on entend ici qui a encore une forte tendance vers le folk »

Bref, de belles pistes de réflexion qui alimenteront, espérons-le, les discussions de fin de soirée de Coup de cœur francophone, et même au-delà.

 

 



Lors d’une Session SOCAN présentée à notre siège social de Toronto, le duo Partner nous a offert une version minimaliste de sa chanson « Play the Field », gagnante du volet anglophone du Prix de la chanson SOCAN 2018. Amatrices de cannabis, a fortiori dans notre nouvel environnement légal, elles ont également interprété leur chanson « Everybody Knows You’re High », que vous pourrez visionner ici. Pour encore plus de contenus de Partner, ne manquez pas notre entrevue vidéo ici.