Dans le cadre des mesures de distanciation sociale prises pour combattre la propagation de la COVID-19, la SOCAN continue de réaliser des entrevues vidéo en ligne avec ses membres dans sa série de vidéos, « À la maison en compagnie de… », et dans cet épisode, nous rencontrons renforshort.

L’auteure-compositrice-interprète renforshort a sorti son deuxième EP de six chansons, off saint dominique, une collection de chansons introspectives et accrocheuses qui vont de l’hyperpop aux ballades acoustiques en passant par la pop punk. Le 4 juin 2021, elle a interprété « fall apart » en direct durant l’émission The Late Show with Stephen Colbert et même avant cette prestation, sa chanson cumulait plus d’un million d’écoutes en moins de deux semaines. En 2021, renforshort a été couronnée Apple Up Next Artist (Canada), artiste Vevo DSCVR, « Trending Artist on the Rise » de YouTube et la première artiste sélectionnée dans le cadre de la série Samsung Music Galaxy Thursday. Elle a été annoncée comme l’un des visages de la nouvelle campagne de Balmain, le Balmain Sneaker Hub, et le magazine Guitar World la qualifie de « phénomène pop-rock ».

Dans notre conversation, elle parle de la différence entre son premier et son deuxième EP, de la source de son succès et de son processus d’écriture de chansons.



La 16e édition du Prix de la chanson SOCAN célèbre le talent exceptionnel de la prochaine génération de grands créateurs de musique francophone et canadienne avec 10 chansons formidables.

Alors que l’écriture de chansons devient de plus en plus collaborative, l’année 2020 a mis les créateurs de musique au défi d’une manière jamais vue. Pour certains, cela signifiait plus de temps pour se concentrer sur le développement de leur art personnel, et pour d’autres, cela signifiait collaborer de manière innovante. Mais pour tous, il s’agissait de continuer à créer la musique qui a joué un rôle si précieux nous permettant de traverser une année difficile.

Les 10 finalistes du Prix de la chanson SOCAN 2021 ont relevé le défi et ont livré des œuvres émotionnellement poignantes, amusantes et inspirées, riches en diversité musicale et culturelle.

Le Prix de la chanson SOCAN, et son volet pour les auteurs-compositeurs anglophones, le SOCAN Songwriting Prize, est le seul prix majeur de création musicale au Canada dont le gagnant ou la gagnante est déterminé par un vote du public au www.prixchansonsocan.ca.

Alors que les difficultés financières continuent d’avoir un impact disproportionné sur les créateurs de musique, le Prix SOCAN de la chanson sera, pour une deuxième année, doté de bourses pour les

10 finalistes. Les gagnants du premier prix recevront une bourse de 5000 $, un clavier Yamaha et une carte-cadeau d’une valeur de 500 $ de Long & McQuade. Toutes les autres chansons finalistes recevront une bourse de 500 $.

Les 10 finalistes de cette année pour le Prix de la chanson SOCAN sont :

  • « Accident » – écrite par Laurence-Anne Gagné-Charest et interprétée par Laurence-Anne.
  • « Demande-moi » – écrite et interprétée par Maude Audet et éditée par Les éditions Bravo musique
  • « Income Tax » – écrite par Jonah Richard Guimond, interprétée par P’tit Belliveau et éditée par Édition
  • « Le cœur a ses raisons » – écrite par Gary Derussy, Sarahmée Ouellet, Clément Langlois-Légaré, Thomas Lapointe et Diego Montenegro, interprétée par Sarahmée.
  • « Les amants de Pompéi » – écrite par Thierry Larose, interprétée par Thierry Larose et éditée par Les éditions Bravo musique
  • « OK » – écrite par Michael Mlakar, Adel Kazi-Aoual, Émile Désilets, Clément Langlois-Légaré et Pascal Boisseau, interprétée par Clay and
  • « Oui Toi » – écrite par Léo Fougères, Clément Langlois-Légaré, Tom St-Laurent et Adel Kazi-Aoual, interprétée par FouKi et éditée par Disque 7ieme
  • « Ta main » – écrite par Ariane Roy, Pierre Emmanuel Beaudoin, Vincent Gagnon, Dominique Plante, Cédric Martel et Roxane Azzaria, interprétée par Ariane
  • « Tempérance » – écrite par Emerik St-Cyr Labbe, interprétée par Mon Doux
  • « Tu m’connais trop bien » – écrite et interprétée par Gabriel Bouchard et éditée par Les éditions Bravo musique

Du 17 juin au 1er juillet 2021, les amateurs de musique peuvent écouter et voter pour leur chanson finaliste préférée en se rendant au www.prixchansonsocan.ca. Le grand public peut voter une fois par jour dans chacun des volets francophone et anglophone.

Les chansons gagnantes devraient être annoncées au cours de la semaine du 5 juillet 2021.

« Au cours d’une année très difficile, les finalistes du Prix de la chanson SOCAN 2021 ont montré que de grandes œuvres peuvent émerger de moments difficiles », a déclaré Jennifer Brown, chef de la direction par intérim de la SOCAN. « Comme la pandémie continue d’avoir un impact disproportionné sur les créateurs de musique, nous sommes heureux de maintenir une structure de récompenses qui soutient autant de membres de la SOCAN que possible. »

Chaque année, deux panels indépendants comprenant chacun 15 personnalités influentes de l’industrie musicale proposent une longue liste de 30 chansons en anglais et 30 chansons en français par des auteurs et des compositeurs canadiens émergents, sorties au cours de l’année précédente et qu’ils jugent artistiquement supérieures en plus de répondre aux critères de participation. Toutes les chansons retenues sont ensuite resoumises au vote des jurys pour déterminer les 10 chansons finalistes en anglais et en français.

La SOCAN ne joue aucun rôle dans la détermination des finalistes ou des gagnants.

Les 10 chansons finalistes pour l’édition 2021 du SOCAN Songwriting Prize, le volet anglophone du concours, sont :

  • « Black Woman » – écrite par Emanuel Assefa, Ryan Bakalarczyk, John Fellner et Kardinal Offishall, interprétée par Emanuel. Kardinal Offishall est édité par BMG Rights Management Canada.
  • « Dancing In My Room » – écrite par Carter Britz et Aidan Fuller, interprétée par 347aidan et éditée par Kobalt Music Publishing
  • « delicate » – écrite par Jonah Yano et Schott Zhang, interprétée par Jonah
  • « Dream » – écrite par Clairmont Humphrey II et interprétée par Clairmont The Second.
  • « Frontin’ Like Pharrell » – écrite par Kahdijah Payne et interprétée par
  • « homebody » – écrite par Michael Brandolino, Alexander DiMauro, Karah McGillivray, Tom Peyton et Robert Sowinski, interprétée par
  • « No Smoke » – écrite par Vanessa Kalala, David Charles Fischer, Christopher Larocca et Hrag Sanbalian, interprétée par LU
  • « Purple Carousel » – écrite par Sydanie Nichol et Casey Manierka, interprétée par
  • « Solid » – écrite par Savannah Ré Simpson, Johann Deterville et Akeel Henry, interprétée par Savannah Ré. Savannah Ré est éditée par Sony Music
  • « Western Skies » – écrite et interprétée par Billy Raffoul, éditée par Warner Chappell Music Canada

Pour demeurer au fait des dernières nouvelles, suivez le Prix de la chanson SOCAN sur les réseaux sociaux @SOCANMusiqueet sur Twitter en utilisant le mot-clic #PrixSOCAN.



Deux des grands classiques du groupe franco-ontarien Cano, « Dimanche après-midi » (écrite et composée par André Paiement) et « Baie Sainte-Marie »  (co-écrite et co-composée par Marcel Aymar, David Burt, John Doerr, et Wasyl Kohut) seront intronisés au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens le samedi 19 juin 2021 dans le cadre du Gala Trille Or qui sera diffusé sur les ondes d’UNIS TV à 20h. Un medley des deux chansons sera interprété lors du gala par le duo Geneviève et Alain avec les participations de Marcel Aymar, John Doerr et Jason Hutt.

« C’est avec joie et avec une immense fierté que nous intronisons ces deux grandes chansons marquantes et incontournables de l’univers franco-canadien » a déclaré Nicholas Fedor, directeur du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens.

Cano s’est rapidement imposé comme un emblème de la présence francophone en Ontario avec l’album Tous dans l’même bateau paru en 1976. C’est aux sillons de cet opus, leur premier en carrière, que se logent les chansons « Baie Sainte-Marie » et Dimanche après-midi, cette dernière, une carte postale acheminée depuis Sturgeon Falls, la bourgade nord-ontarienne qui a vu grandir André Paiement.

Pour « Dimanche après-midi », André Paiement en signe les paroles, un texte inspiré par son emploi d’été comme sacristain à l’église française catholique du village, la plus vaste et imposante des environs. C’est lui qui sonnait les cloches et travaillait, en quelque sorte, comme homme à tout faire en ce lieu saint.  « Comme moi, mon grand frère était bedeau, se souvient Paul Paiement. « André se levait le matin, il allait à l’église, il ouvrait les portes et puis là, il sonnait la cloche qu’on entendait dans toute la ville. Puisqu’il n’y avait rien à faire, parce que tous les commerces de la ville étaient fermés sauf le moulin, il s’assoyait sur la passerelle entre l’église et le presbytère pour fumer une cigarette en attendant que la messe se termine. Il y avait quatre messes le dimanche! On n’assistait quand même pas à chacune d’entre elles… On attendait que les gens sortent, puis on allait tirer sur les cordes pour faire sonner les cloches. La chanson, ça décrit ça. »

Au fil des trois minutes et quarante et une secondes que durent l’enregistrement original, l’auteur et vocaliste André Paiement s’adresse à quelqu’un dont il s’ennuie manifestement et qu’il tutoie dans un élan poétique. « Si tu étais ici / Je ferais cesser l’orage / La pluie qui claque sur le pavé / J’ai envie d’aller marcher. » Les célébrations ecclésiastiques terminées, on l’imagine sans mal errer entre les rues de Sturgeon Falls, un parapluie en main et en pensant à celle qu’il l’aime.  « Le ‘’tu’’, c’est pour sa blonde, je pense que c’était écrit pour son premier amour » divulgue Paul Paiement. « Ils sont sortis ensemble longtemps. C’était une fille de la place. […] Elle s’appelait Viviane, mais je dois admettre que je ne peux pas garantir que c’était elle qu’il avait en tête quand il a composé la chanson. Je sais que plusieurs femmes de Sturgeon Falls réclament être la cible de la chanson En plein hiver, la piste 6 du même album. Si vous saviez combien de femmes! Des femmes qui ont aujourd’hui une soixante-dizaine d’années… »

Dimanche après-midi, de par ses accents country et sa structure pop, tranche délicatement avec les autres pièces à prédominance prog rock qui meublent le répertoire de Cano.  « Moi, je pense que cette influence-là vient de Buffalo Springfield, l’un des premiers groupes de Neil Young. C’est dans ce style acoustique-là. J’ai d’ailleurs un enregistrement d’André qui chante une des chansons de Buffalo Springfield, I Am a Child. »

« Baie Sainte-Marie », c’est l’histoire d’une chanson qui transporte jusqu’aux berges de la Nouvelle-Écosse, de la huitième et dernière plage d’un disque qui créera un précédent dans l’histoire de la musique francophone hors Québec. Quand Baie Sainte-Marie sort en 1976, le groupe Cano est sur le point de connaître une percée fulgurante partout au Canada. Écrite à la gloire du père de Marcel Aymar, guitariste et vocaliste au sein de Cano, Baie Sainte-Marie s’est en fait élaborée à huit mains. « Baie Sainte-Marie c’est vraiment la première chanson qu’on a composée en gang, se souvient Marcel Aymar. J’ai amené mes idées, la mélodie et les paroles. De ça, on a commencé les arrangements. Avec Cano, c’est certain que nos chansons ne duraient pas trois ou quatre minutes! »

David Burt, John Doerr et Wasyl Kohut sont ceux qui, au détour du local de répétition du groupe, ont ajouté leur grain de sel au morceau. La pièce s’ouvre sur les cris des goélands qu’on s’imagine croisés au bord de l’eau, des chants maritimes et stridents que Kohut a su recréer au violon. Or, Baie Sainte-Marie sonde des profondeurs qui n’ont rien d’aquatiques. C’est une chanson qui ramène Aymar aux rives de Meteghan et au parfum du poisson de son enfance, mais par le biais de la tendresse qu’il porte à son père. « Le vent de l’Acadie, c’est mon père / Dans mon père / Je peux tellement me voir / Je veux le remercier/ Pour ce qu’il m’a donné » Il en va d’un hommage, d’une déclaration d’amour filial à l’endroit de celui qu’il a quitté pour voler de ses propres ailes.