La majorité des membres de l’équipe des communications et du marketing de la SOCAN a passé les soirées des 14 et 15 mai 2022 dans la salle de presse du gala des JUNO où la plupart des gagnants se rendent après leur victoire afin de répondre aux questions des journalistes, vidéastes, et reporters canadiens. Voici quelques-unes de leurs réponses…
Mustafa, gagnant du prix de l’Album alternatif de l’année, au sujet de sa rencontre avec Yusuf Islam (alias Cat Stevens) et de ce qu’elle a représenté pour lui
« Yusuf Islam/Cat Stevens est probablement l’artiste le plus important que j’ai pu écouter en grandissant, surtout lorsque j’ai pensé à la façon dont j’allais me présenter au monde en tant qu’artiste. Quand je pense à la façon dont Cat Stevens est devenu une légende de la musique folk à part entière puis a embrassé l’Islam avant de devenir l’un des artistes Nasheed [chant dévotionnel islamique] les plus importants de la communauté musulmane, ça me laisse toujours perplexe.
On a commencé par s’écrire. Je lui ai écrit une lettre pour lui dire à quel point j’aimais Tea for the Tillerman, et tous les disques qu’il a sortis, Catch Bull at Four, et il m’a répondu, il m’a encouragé dans ma voie en tant que musulman, et dans ma voie en tant qu’artiste folk.
Puis [la maison de mode de luxe de Gucci] Bottega Veneta m’a contacté pour participer à un événement de trois jours à Dubaï. C’est là que j’ai parlé au fils de Cat Stevens, et il m’a dit que son père serait là aussi, et on a donc rompu le jeûne ensemble pendant quelques jours. Il m’a raconté des histoires à propos de sa tournée avec Jimi Hendrix et comment il a trouvé en adopté l’islam.
C’était la première fois de ma vie que j’ai pu entrer dans un foyer où quelqu’un pouvait pratiquer l’islam et la musique dévotionnelle en compagnie des petits-enfants. Je n’ai jamais imaginé à quoi pourrait ressembler ma vie à 70 ans, mais pour la première fois, il y a deux mois, j’ai pu le faire. Je suis convaincu que ce souvenir va demeurer en moi pour toujours. »
Haviah Mighty à propose de sa victoire historique qui a fait d’elle la première femme, et la première femme Noire, à remporter les honneurs dans la catégorie de l’Album rap/R&B grâce à Stock Exchange
« Faire du hip-hop en tant que femme – et en tant que femme Noire, de surcroît, n’est pas la norme, et quand les gens me voyaient sur scène, ils disaient “Wow, t’es bonne pour une fille. Je ne m’attendais pas à ça.” C’est une bénédiction et une malédiction… Je pouvais impressionner les gens parce qu’ils avaient des attentes très basses, mais ça voulais aussi dire qu’une partie de mon combat allait être de changer ces attentes et une partie de ce que je représente.
Je dirais aux autres femmes comme moi qui essaient de tracer leur propre chemin et de défoncer ces portes de s’entourer de personnes qui n’ont pas cette mentalité négative et qui ne les mettent pas dans une boîte où elles sentent intérieurement qu’elles ne peuvent pas occuper cet espace parce que la société continuera sans arrêt de te rappeler que tu n’es pas le prototype “normal” pour ces espaces… Je me rappelle constamment – et j’ai une équipe formidable qui me rappelle constamment – qu’il n’y a pas de barrière, malgré ce que dit la société. »
Allison Russell au sujet de sa victoire dans la catégorie Album roots contemporain grâce à son album d’une extrême vulnérabilité
« Jamais en mille ans je n’aurais rêvé que cet album serait celui qui connecte avec les gens de la manière dont il l’a fait et qui créerait le genre de moment qui s’est créé autour de lui, le genre de soutien qu’il a reçu de plein de gens différents… Merci au Conseil des Arts du Canada. Si cet album a vu le jour, c’est parce que la mère de Kaia Kater, Tamara Kater, m’a encouragé à demander une bourse d’écriture et d’enregistrement d’une maquette, une bourse exploratoire. Ç’a été suffisant pour réserver quatre jours au Sound Emporium à Nashville et enregistrer Outside Child… Je suis tellement reconnaissante! Toute la soirée, j’ai ressenti que notre communauté artistique canadienne est unique, qu’elle nous soutient et qu’elle est magnifique… Je me sens vraiment et profondément honorée de faire partie de cette communauté… Je suis une artiste canadienne qui écrit depuis plus de 20 ans, mais il m’a fallu beaucoup de temps pour me lancer dans l’écriture de ma propre histoire, et être reconnue pour cela est tout à fait stupéfiant et fait un bien incroyable. »
Snotty Nose Rez Kids, qui ont donné une performance durant le gala nous parlent de l’expansion de leur son dans d’autres genres musicaux
Darren Metz (Young D) : « Plus on est de fous, plus on rit. On se pousse constamment afin d’évoluer en tant qu’être humain, mais aussi en tant qu’artistes. On ne veut pas devenir complaisants, on veut continuer à repousser les limites et à créer cet espace. »
Quentin Nyce (Yung Trybz) : « J’ai envie de travailler avec des artistes métal et j’ai aussi envie d’explorer le country, pour être totalement honnête. »
Darren Metz (Young D) : « La liste est longue. Moi, par exemple, je suis un immense fan du disco. Ça m’a beaucoup aidé à passer à travers la pandémie. C’est difficile d’être triste quand t’écoutes du disco… Quand il faut que je fasse du ménage chez moi, je mets une playlist disco. »
Savannah Ré, gagnante – pour une deuxième année consécutive – du trophée de l’Album R&B/Soul traditionnel à propos du soutien qu’elle a reçu de la SOCAN tout au long de sa carrière
« Dès le début, la SOCAN nous a accueillis à bras ouverts, moi et mon mari Yogi the Producer. Ils ont été un véritable souffle de vie dans tout ce qu’on faisait même avant qu’on lance un premier projet. Ils nous ont soutenus de plein de façons, aussi : financièrement, avec des spectacles, tout ce qu’ils pouvaient. La SOCAN a joué un rôle intégral dans ma carrière. »