Michael McCarty, chef, Affaires des membres et développement, de la SOCAN, a été intronisé au Canadian Music & Broadcast Industry Hall of Fame le 9 mai 2019 au Rebel Entertainment Complex, au centre-ville de Toronto, dans le cadre d’une édition 2019 de la Canadian Music Week riche en événements de la SOCAN.
Après un mot de bienvenue d’Alan Frew et un hommage vidéo auquel participaient Dallas Green, Jim Vallance et Bob Ezrin, M. McCarty a commencé par mentionner quelques enregistrements qui l’ont inspiré à entreprendre une carrière musicale (notamment « Be My Baby », « Like a Rolling Stone », « Good Vibrations », « The Tracks of My Tears » et « tous les disques des Beatles ». Il a mentionné à quel point le succès du producteur des Guess Who, Jack Richardson, l’avait inspiré à croire qu’il pouvait « en faire autant » et comment il a fini par obtenir son premier emploi musical comme ingénieur aux côtés de Richardson. Après avoir remercié les nombreuses personnes qui l’ont aidé au cours de sa longue carrière, il a conclu ses remarques en rappelant que « Pour la musique, il n’y a pas de meilleur endroit sur la planète que le Canada » – une phrase qu’il écrivait en 1992. « Je le croyais à l’époque, et je le crois toujours », a-t-il conclu.
Quelques jours plus tard, le 11 mai, M. McCarty était interviewé par le journaliste musical chevronné Bob Lefsetz dans le cadre d’une session intitulée « Donner le feu vert: les risques, récompenses et intuitions liés au recrutement d’artistes » à l’hôtel où avait lieu la CMW, le Sheraton Downtown Toronto (où toutes les autres tables rondes ont eu lieu). Il en a profité pour parler de divers artistes et formations musicales auxquels il a fait signer des contrats au cours de sa carrière. Il a souligné l’importance de l’intuition pour le choix des projets et sur celle de la confiance qu’un gérant – ou tout autre représentant – doit avoir en un artiste pour qu’un projet réussisse.
Toujours dans le cadre des Canadian Music & Broadcast Industry Awards, la Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) a intronisé Eddie Schwartz, qui a longtemps représenté la SOCAN à Nashville et s’est distingué professionnellement comme musicien, auteur-compositeur, producteur et défenseur des droits des membres de l’industrie musicale. « L’écriture de chansons est ma vocation et ma plus grande joie, et c’est ce qui me donne le goût de vivre encore aujourd’hui », a affirmé M. Schwartz. C’était les chansons qui étaient invitées en studio d’enregistrement; c’était les chansons qui escaladaient les palmarès; c’était les chansons qu’on retrouvait sur les scènes des arénas ou dans les bars karaoké de quartier. »
Le 11 mai, Eddie Schwartz a participé – avec la vice-présidente de la Fondation SOCAN Martine Groulx – à une table ronde intitulée « Franc-jeu pour les créateurs dans un monde de commerce équitable ». Il a affirmé que, avec la publication de la directive de l’Union européenne sur l’utilisation du contenu créatif, nous en sommes arrivés à un point où les entreprises de diffusion en continu devront se comporter de façon plus équitable envers les créateurs, mais qu’il est certain qu’elles ne le feront pas de gaité de cœur et que la bataille pourrait être longue. Il a également parlé de la campagne La Musique équitable : Fair Trade Music, qui présente les arguments en faveur des créateurs dans un nouveau contexte d’éthique. « C’est un combat à l’échelle de la planète », a-t-il reconnu.
La SOCAN a également présenté sa toujours aussi populaire table ronde « Cooking Beats » dans le cadre de la CMW le 8 mai, laquelle mettait en vedette un des beat-makers les plus en demande du Canada, le producteur Lantz, de Jazz Cartier – dont la « cinematic trap music » réalisée pour Cartier a fait partie de la longue liste des nominations du Prix de Musique Polaris à deux reprises en plus de décrocher le prix de l’Enregistrement rap de l’année aux JUNOs. Dans une conversation avec le représentant A&R de la SOCAN Aidan D’Aoust, Lantz a généreusement partagé le secret de ses méthodes de création de beats en disséquant des chansons comme « Dead or Alive » et « Tempted ». Il a observé que la construction d’un son unique avec un artiste spécifique (comme il l’a fait avec Cartier) est une excellente façon de se faire connaître. Il a également mentionné que la collaboration « est la meilleure chose que vous puissiez faire… C’est comme ça que vous apprenez des trucs malades [et que] vous partagez des techniques. » Il a enfin remercié la SOCAN pour avoir encouragé ce genre de travail d’équipe en l’admettant dans les Kenekt Song Camps de 2017 et 2018 au Nicaragua – ce qui lui a attiré d’autres possibilités intéressantes.
La directrice générale de la Fondation SOCAN Charlie Wall-Andrews a présenté aux gérants d’Arkells chez eOne Entertainment – Chris Taylor, Ashley Poitevin et Sarah Osgoode – le Banner Year Award dans le cadre du Music Managers Forum le 7 mai alors que le CMW battait son plein. Ce prix souligne des réalisations et des apports exceptionnels à l’industrie de la gestion de la musique au Canada.
Quelques jours plus tard, le 11 mai, Charlie Wall-Andrews animait une table ronde de la CMW qui portait sur « L’inclusion, l’équité et la diversité dans le contexte d’une ville de musique – Où en sommes-nous? » Elle a souligné les différences qui existent entre l’égalité et l’équité, insisté sur le besoin d’aider ceux et celles qui ont besoin de meilleures ressources pour réussir, et expliqué comment on peut faire changer d’avis les gens qui ne croient pas à l’oppression et à la discrimination en dialoguant avec eux et en les éduquant.
Le chef de la direction Eric Baptiste a fait partie d’une table ronde sur « L’état de l’industrie musicale à travers le monde » le 9 mai. Il a mentionné que la SOCAN a reçu des redevances de droit d’auteur de sources internationales pour la valeur de 90 millions $ en 2018 et que ces redevances ont doublé au cours des dix dernières années. Il a ajouté que la mondialisation de la musique ne fait que commencer et qu’il existe un énorme potentiel de croissance pour les droits d’auteur dans des pays comme l’Inde et la Chine s’ils parviennent à renforcer l’administration du droit d’auteur.
Le même jour, la vice-présidente, Relations internationales de la SOCAN, Catharine Saxberg, a abondé dans le même sens dans le cadre d’une session intitulée « Le paysage musical planétaire : se faire découvrir, jouer et payer ». « Il y a un milliard de Chinois, mais les droits d’auteur que nous percevons dans leur pays ne représentent que 0,3 pour cent des redevances perçues à travers le monde », a-t-elle déploré, et « nous devons nous donner les moyens de percevoir des redevances de droits d’auteur dans les marchés émergents. » Mme Saxberg a ajouté qu’il faudra à la fois recourir à l’aide du gouvernement et développer des sociétés de perception dans ces marchés.
Le 10 mai, la vice-présidente des Licences de la SOCAN, Kit Wheeler, et la membre SOCAN LU KALA ont présenté à Joan Hunter, copropriétaire du Jazz Bistro de Toronto, le prix Autorisé à vous divertir 2019, qui est offert chaque année à un établissement qui détient une licence de la SOCAN et fait preuve d’un respect et d’une compréhension exemplaires à l’égard des créateurs de musique dont les œuvres contribuent au succès commercial de l’entreprise. « Jazz Bistro, c’est un lieu de musique », a expliqué la lauréate Joan Hunter. « Nous croyons fermement que nous devons montrer à nos clients que nous honorons les compositeurs, les éditeurs, les auteurs-compositeurs et les musiciens. »
Sans parler du kiosque de la SOCAN, situé dans l’espace d’exposition devant la salle de bal, qui a attiré les foules à toute heure du jour les 9 et 10 mai.