La chanteuse et musicienne oji-crie éclectique Anachnid, membre de la SOCAN, s’est vu remettre le second Prix de l’auteur-compositeur autochtone, parrainé par la TD et la Fondation SOCAN, lors du gala des Indigenous Music Awards, tenu à Winnipeg le 17 mai 2019.

L’heureuse lauréate a reçu son trophée, qui avait la forme d’un joli tambour à main traditionnel, des mains d’Eric Baptiste, chef de la direction de la SOCAN, et de James Baxter, directeur de succursale de TD Canada Trust à Winnipeg.

Mimi O'Bonsawin

Mimi O’Bonsawin

« Lorsque j’ai composé ma première chanson à l’âge de 13 alors que j’étudiais dans une école secondaire non autochtone et que je l’ai interprétée devant tout le monde, personne n’a voulu croire que c’était moi qui l’avais écrite. Je n’ai rien écrit d’autre pendant les dix années suivantes », raconte Anachnid, qui a aujourd’hui 23 ans. « Je souffre de dépendances et j’ai [des problèmes] d’autocontrôle, et c’est de ça que parle la chanson “Windigo” – le besoin de ne pas laisser ça s’emparer de mon esprit. Je suis en voie de guérison physiquement, émotionnellement et spirituellement grâce à ma musique. » Elle ajoute que le jour de la remise de son prix était exactement celui de la mort de son grand-père il y a six ans et qu’elle a senti la présence de son esprit, puis elle termine en citant Marianne Williamson : « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, mais que nous sommes puissants au-delà de toutes limites. »

Les autres lauréats et lauréates du gala ont notamment été Mimi O’Bonsawin, qui a remporté le prix du meilleur album pop pour Trillium; Angela Amarualik, qui a remporté le trophée du meilleur album de langue inuit, autochtone ou française pour son album éponyme; Don Amero, qui – après six mises en nomination au cours des dernières années – a finalement remporté les honneurs du meilleur album country de l’année pour Evolution; et Ernest Monias, qui a savouré le prix qui lui était remis pour l’ensemble d’une carrière ponctuée par le lancement de 18 albums et de prestations dans une variété de styles musicaux (notamment les musiques gospel, country et rock) et au cours de laquelle il a servi de modèle à des artistes autochtones de partout au Canada. Pour la liste complète des nominés et des lauréats de 2019, cliquez ici. Le gala comprenait également de puissantes prestations de Midnight Shine, Angela Amarualik et Celeigh Cardinal.

Le congrès de deux jours sur la musique autochtone qui a précédé le gala a offert aux artistes des Premières nations et aux entrepreneurs de la musique une occasion de discuter de défis et de pratiques d’excellence en plus de la chance de rencontrer des professionnels de l’industrie musicale qui ont su les aider à développer de nouvelles compétences, de nouveaux outils et de nouvelles stratégies.

Leonard Sumner

Leonard Sumner

La directrice générale de la Fondation SOCAN, Charlie Wall-Andrews, a animé la session d’après-midi de la première journée du congrès le 16 mai, rencontre à laquelle ont assisté des représentants de l’industrie tels que ShoShonna Kish (du groupe Digging Roots, qui cumule les rôles d’administrateur et d’animateur dans les domaines des arts et de la musique); Sam Baijal (directeur artistique du Hillside Festival); Beth Cavanagh (publiciste pour What’s The Story?); et David Chavez (conservateur et réalisateur de festivals et de séries pour la Ville de Chicago).

Les participants formant un grand cercle et des microphones étant passés à ceux et celles qui demandaient à prendre la parole, les personnes présentes ont discuté de sujets comme la meilleure façon d’attirer l’attention d’un programmateur; le fait qu’une carrière patiemment construite au fil du temps peut être plus durable qu’une découverte virale; la valeur sous-estimée des recommandations de bouche à oreille; et l’importance cruciale de bâtir et de développer des relations authentiques avec les autres dans le secteur de la musique. En tentant d’expliquer comment tirer le meilleur parti de telles relations, Leonard Sumner, en nomination aux prix JUNO 2019 pour son album Standing in the Light (et qui a fait des tournées en Australie avec A Tribe Called Red et travaillé avec Jeremy Dutcher), a utilisé une formule aussi brève que frappante : « Soyez là; soyez prêts ; faites du bon travail; soyez gentils envers les autres… Peaufinez votre spectacle et mettez l’accent sur la qualité artistique. »

Restez à l’écoute pour quelques entrevues vidéo extraits lors du congrès.



Dans cette entrevue exclusive accordée à la SOCAN, Mimi O’Bonsawin — qui a remporté le trophée du meilleur album pop (pour Trillium) lors de l’édition 2019 des Indigenous Music Awards présentés dans le cadre de la Manito Ahbee Indigenous Music Conference — nous a parlé des paysages du nord de l’Ontario qui lui ont inspiré son album, du processus créatif pour sa chanson « I Feel So Small » et de sa strophe qui dit que « nous sommes témoins de magie chaque jour ».



Le 15 mai 2019, la SOCAN a présenté sa toute première conférence « Mic Drop », en direct via WebEx, à l’intention de ses #CompositeursÀL’affiche qui étaient présents dans nos bureaux de Los Angeles, Toronto, Montréal et Vancouver, événement qui était précédé de la cinquième édition de sa réunion annuelle des compositeurs à l’image à Toronto et Vancouver.

Cette première édition de la série de conférences intitulées « Mic Drop » — créées par la responsable A&R principale Erica Grayson et la représentante A&R Camille Mathews, toutes deux de notre bureau de L.A. — mettait en vedette le conférencier Daryl Berg, vice-président des stratégies musicales et des licences de Crown Media, la société mère de Hallmark Channel et de Hallmark Channel and Mysteries.

Berg, qui supervise toutes les stratégies musicales de Hallmark, a prononcé sa conférence depuis notre bureau de Los Angeles, et celle-ci était diffusée en direct via WebEx dans nos bureaux de Toronto, Montréal et Vancouver. Grayson et Mathews lui ont posé des questions préparées d’avance et nos membres ont pu lui poser leurs questions durant la séance de questions qui a suivi son allocution. Michael McCarty, chef des services aux membres et du développement des affaires, et le directeur A&R de la SOCAN, Rodney Murphy, étaient tous deux sur place à Los Angeles pour l’événement.

« J’ai aimé [Mic Drop] plus que je m’y attendais », a déclaré le compositeur à l’image et membre SOCAN Jeff Toyne. « C’était très intéressant de voir l’autre côté de la médaille. On est souvent pris dans d’épaisses couches de politique et de bureaucratie avec les producteurs. Ç’a vraiment été utile. » « Daryl Berg a été génial », a renchéri Gerald O’Brien, un autre membre SOCAN, « tout comme rencontrer tous ces autres compositeurs, une belle réunion. Ce genre d’événement est vraiment très utile. »

Peu de temps avant cette diffusion en direct, le responsable de compte audiovisuel principal, Paul Stillo, animait la cinquième édition de la réunion des compositeurs à l’image à Toronto et Vancouver, toujours via WebEx. Stillo a interviewé Kit Wheeler, vice-présidente des licences, et Leslie Craig, vice-présidente des répartitions, au sujet des redevances numériques pour les compositeurs à l’image.

Nos membres ont ainsi pu apprendre, ou se rappeler que la SOCAN émet actuellement des licences à 42 services numériques au Canada et que ces membres peuvent potentiellement toucher des redevances provenant de toutes ces plateformes, dans la mesure où la SOCAN reçoit les données d’exécution pertinentes et des rapports de contenu musical. À l’échelle internationale, la majorité des plus importantes organisations de droits musicaux a des ententes avec les services de diffusion en continu AV comme Netflix. Comme pour tous les autres types d’exécution, celles-ci sont assujetties aux règles de répartition, de seuils d’exécutions et autres de ces sociétés.

Il a également été question du fait que la SOCAN traite plus de 2,78 milliards d’exécutions audiovisuelles en ligne chaque trimestre, comparativement à 1,1 million d’exécution télé et câble. Malgré cela, nous ne recevons qu’environ 19 millions $ en frais de licences nationaux de ces services numériques, comparativement à plus de 100 millions $ reçus de la télé conventionnelle. En d’autres mots, cela signifie qu’il y a beaucoup moins d’argent disponible dans le domaine numérique et que cet argent est divisé parmi un bien plus grand nombre d’exécutions ;

Ainsi, comme l’ont appris les participants, lorsqu’il est question de redevances AV numériques, les compositeurs de la SOCAN en ont touché environ 3 % tandis que les éditeurs de la SOCAN en ont touché presque 43 %. Cela signifie que même si des contenus canadiens sont disponibles, un grand pourcentage des abonnés se tournent vers des contenus non canadiens.