Tenille Townes est repartie grande gagnante lors de l’édition 2019 des Canadian Country Music Association Awards à Calgary où elle a reçu quatre prix : simple de l’année, vidéoclip de l’année, auteure-compositrice de l’année (pour « Somebody’s Daughter ») ainsi qu’artiste féminine de l’année.

Le vétéran du country, l’auteur-compositeur-interprète Charlie Major et la relationniste Anya Wilson ont été intronisés au Panthéon de la musique country canadienne le samedi 7 septembre dans le cadre du dîner gala des CCMA présenté par la SOCAN au Telus Convention Centre de Calgary. Durant la soirée, Paul Brandt a reçu le Slaight Music Humanitarian Award, Lindsay Ell a reçu le prix de l’artiste interactif de l’année, et Donovan Woods et The Washboard Union ont reçu, ex aequo, le prix de l’album roots de l’année pour Both Ways et What We’re Made Of, respectivement. Le groupe The Reklaws a reçu le prix du meilleur vendeur – simple de l’année pour la pièce « Long Live the Night » tandis que ole (Anthem Entertainment) a été sacré maison d’édition de l’année. Toujours durant le gala, Emma-Lee et Andrew Hyatt ont interprété un pot-pourri des chansons créées dans le cadre du tout premier camp de création CCMA commandité par la SOCAN.

Le lendemain, dans le cadre du gala télévisé depuis le Scotiabank Saddledome et animé par Billy Ray Cyrus et Dallas Smith, ce dernier a reçu les prix de l’artiste de l’année et de l’interprète de l’année (Entertainer of the Year). Des prestations enlevantes ont été offertes par Old Dominion et Tim Hicks, tandis que High Valley et Lindsay Ell ainsi que Meghan Patrick et Mitchell Tenpenny sont montés ensemble sur scène pour une première fois, assurant au passage des moments mémorables. Le mashup de « Feels Like That » et « Country Roads » proposé par The Reklaws a fait l’unanimité de la foule tandis que Dallas Smith a interprété son succès « Drop » avant d’enchaîner avec une prestation de « Achy Breaky Heart » par Billy Ray Cyrus et Terri Clark, suivi d’une première apparition de Morgan Wallen qui a interprété son succès « Whiskey Glasses ».

La SOCAN a remis des Prix #1 SOCAN à Townes, Tim Hicks et James Barker durant la semaine d’activités de la Country Music Music Week qui précédait ces galas.

Le chef de la direction de la SOCAN, son directeur A&R ainsi que les représentantes A&R Melissa Cameron-Passley et Racquel Villagante ont remis sont Prix No. 1 SOCAN à Tenille Townes pour l’immense succès de « Somebody’s Daughter » qui a atteint le sommet du palmarès Nielsen BDS Country le 28 janvier 2019. La chanson a été écrite par Tenille Townes, Luke Laird et Barry Dean et elle est publiée par Red Brick Songs.

Tim Hicks, SOCAN, No. 1 Song Awards, CCMAs, 2019

De gauche à droite : Eric Baptiste et Melissa Cameron-Passley de la SOCAN; Tim Hicks; et Marc Ouellette, Racquel Vilalgante, et Rodney Murphy de la SOCAN. Photo: @coreykellyimages

Les mêmes représentants de la SOCAN ainsi que le président du conseil d’administration de la SOCAN, Marc Ouellette, ont remis son Prix No. 1 SOCAN à Tim Hicks pour sa chanson « What a Song Should Do » qui a atteint le commet du palmarès Nielsen BDS Country le 10 juin 2019. La pièce a été écrite par Emma-Lee et Karen Koswoski.

James Barker, SOCAN, No 1 Song Award, CCMAs, 2019

De gauche à droite : Racquel Villagante de la SOCAN, Tim Wipperman d’Anthem Entertainment, James Barker, Tim Hunze d’Anthem, Melissa Cameron-Passley de la SOCAN. Photo courtoisie des CCMAs.

Cameron-Passley et Villagante ont également remis un Prix No. 1 à James Barker du James Barker Band pour « Keep It Simple », qui a atteint le sommet du même palmarès le 27 mai 2019. « Keep It Simple » a été coécrite par Barker, Gavin Slate, Travis Wood et Todd Clark et elle est coéditée par Anthem Entertainment et Downtown Music Publishing. Les trois autres coauteurs ne pouvaient être présents, mais ils recevront leurs honneurs plus tard ce mois-ci.

La SOCAN félicite tous ces membres qui ont remporté des Canadian Country Music Awards et des Prix No. 1 SOCAN cette année !



Lu Kala savait qu’elle deviendrait chanteuse. Elle n’a jamais quitté son véritable rêve des yeux. Mais tout le monde ne partageait pas sa vision. « Personne ne me croyait quand je disais “je suis une chanteuse, ce sera mon métier !” », nous raconte Lu. « Je me souviens à quel point j’agaçais tout le monde autour de moi quand j’étais jeune », dit-elle en riant, « mais je croyais en ce rêve plus grand que moi. »

C’est cette tenace confiance en elle qui lui a permis de lancer un premier simple de manière indépendante, « DCMO (Don’t Count Me Out) ». La chanson, très à propos puisqu’elle parle de ce sentiment d’être pris à la légère, commence avec une rythmique minimale avant de s’envoler dans un refrain accrocheur. Elle ne se faisait pas de grandes attentes au-delà de la satisfaction personnelle de créer de la musique. Mais sa chanson a littéralement explosé.

Jusqu’à maintenant, la pièce lancée l’an dernier a cumulé près d’un demi-million d’écoutes sur Spotify, et sa version en français près de 40 000. « Je ne m’attendais pas à autant d’écoutes », dit Lu. « Pas que je n’avais pas confiance — je crois en cette chanson — mais je ne savais pas si les gens allaient l’écouter. »

Lu a près de 40 000 abonnés sur Instagram. Elle s’est rendue à L.A. et New York afin d’écrire en compagnie de « producers » et d’auteurs-compositeurs de renom afin de donner forme à sa carrière comme elle l’a toujours imaginé après cette énorme poussée. Elle vient par ailleurs tout juste de lancer le vidéoclip de « DCMO ». Elle continue donc de se bâtir un auditoire fidèle grâce à cette unique chanson. Ce n’est pas un exploit inédit — pensez à « Old Town Road » —, mais la qualité d’une pièce, comme c’est le cas de « DCMO », peut lancer un artiste bien plus loin que le statut de « hit » de la chanson elle-même. « J’ai beau toujours avoir dit que c’est ce que j’allais devenir et comment ça allait se passer, quand ça vous arrive vraiment, c’est très différent », dit-elle.

Avant même de lancer « DCMO », Lu avait été louangée pour ses prestations sur scène. Dans une critique de sa performance dans le cadre du Festival Manifesto de Toronto, le NOW Magazine écrivait que Lu « a volé le spectacle grâce à sa voix puissante et à sa présence sur scène qui semble fin prête pour la gloire internationale. » Née au Congo est établie à Ajax, elle travaille sur son rêve de gloire pop depuis un bon moment déjà, malgré les apparences que peuvent donner le succès instantané de sa seule chanson. Elle œuvre au sein de l’industrie en tant qu’auteure-compositrice depuis 2013 et elle a collaboré avec des artistes comme DVSN et Jennifer Hudson sur son album JHUD paru en 2014. Elle s’y connaît quand vient le temps d’écrire une chanson pop pour les autres — elle s’est elle-même surnommée Dre Lu — et quand il est question de les mettre en lumière. Écrire pour elle-même et se promouvoir en tant qu’artiste hors du commun est une autre paire de manches.

Lu Kala est une artiste fascinante non seulement en raison de son immense talent pour le chant, mais aussi parce que son dévouement à une totale honnêteté dans son travail complémente parfaitement sa performance. Quand elle chante, sa voix est captivante, à la fois décapante et imposante. Elle a si bien étudié les canons de la pop qu’elle chante aussi impeccablement que les plus grandes vedettes qui ont des années d’expérience. Mais son écriture, ce qu’elle apporte dans ses couplets, est si authentique que vous n’avez d’autre choix que d’écouter son message attentivement.

« Je vis mon rêve. »

« Je me souviens quand on écrivait “DCMO’, je me fermais les yeux et je chantais “je suis une fille ronde/as-tu peur de te réclamer de moi ?’, et je me suis sentie gênée quand j’ai rouvert les yeux. Je n’en revenais pas d’avoir eu le culot de dire ça devant quelqu’un. Mais j’ai également ressenti un certain soulagement. C’était un peu comme si je réalisais comme je me sens à propos de ce genre de situation. » Depuis ce jour là, Lu s’est promis de ne faire que de la musique honnête et d’avoir un corpus de chansons qui soient fidèles à ses émotions les plus profondes.

Ce qui nous ramène à la question de la confiance. Pour Lu, sa confiance en elle est presque comme un outil de survie. Elle croit, comme la plupart des gens qui n’entrent pas dans un moule bien précis de la pop (pensez Lizzo), que la seule personne en qui elle peut avoir réellement confiance, c’est elle-même. Elle est le début et la fin de tout. « J’ai toujours dû avoir confiance en moi quand j’étais jeune parce que je suis une femme ronde », dit-elle. « J’ai été obligée de développer ça très jeune. Je savais que j’allais devoir croire en moi plus que les autres. Je savais que j’allais devoir faire taire les mauvaises langues. »

Avec une première chanson qui a eu autant d’impact jusqu’à maintenant, il sera très intéressant de voir où elle ira lorsqu’elle lancera son premier EP en 2020. Je vis mon rêve et je gagne de l’argent grâce à mon rêve », dit-elle, « et ça, c’est vraiment cool. »



La formation hip-hop Dubmatique, connue pour avoir popularisé le genre au Québec à la fin des années 90 grâce à son album mythique « La force de comprendre », écrira une autre page de l’histoire musicale du Québec lors du 30e Gala SOCAN, le 22 septembre, à La Tohu. En effet, « Soul pleureur » deviendra la toute première chanson hip-hop québécoise à atteindre le statut de Classique SOCAN ! Nous avons rencontré Jérôme Belinga (Disoul) et Ousmane Traore (OTMC) afin qu’ils nous parlent de l’inspiration derrière cette pièce. L’occasion était aussi parfaite pour qu’ils nous racontent à quoi ressemblait la scène rap francophone de l’époque et pour savoir ce qu’ils pensent de l’engouement actuel pour le rap queb qu’ils ont aidé à propulser.« Soul pleureur » deviendra le 1er Classique hip-hop au 30e Gala SOCAN à Montréal