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Hipjoint Music Group is on a roll. Since August, the multi-faceted entity formed by Vancouver songwriters Mike James and Troy Samson has:

  • Placed their songs “Get Loose” on ABC’s Scoundrels, “Crank It Up” on the NFL Network, “Let’s Go” to promote Fox’s Bones and Fringe; “Bounce It Up” on the CBC’s Being Erica and Showcase’s Lost Girl and three others on Degrassi: The Next Generation.
  • Enjoyed a palpable hit with “Mr. Immature,” along with Ladysmith, B.C., singer-songwriter Stef Lang, the first artist they’re co-developing in their joint venture with Nettwerk One Music Canada; over 10,000 singles sold on their Hipjoint/Universal label.
  • Co-written songs with Suzie McNeil and Hipjoint discovery Kreesha Turner for upcoming projects.
  • Developed new material with YTV Next Star contestants Brock Zanrosso and Isabelle Stern; Bounce Showdown winners Justin Blais and Beatrice Love; ex-MuchMusic Disband contestant Marissa Dattoli; Latency singer Brandon Lehti and recording artist Hilary Weaver.
  • Placed their songs “Let’s Go” and “Things Are Gonna Get Better” for, respectively, Earthbound, a film starring Kate Hudson, and the Lifetime TV movie One Angry Juror, starring Jessica Capshaw.
  • Collaborated on a pair of tracks with ethereal electronic-pop groovemeisters Delerium: the recently released “Too Late, Farewell,” featuring Nettwerk recording artist and Sarah McLachlan bass player Butterfly Boucher, and their summer Billboard Dance/Club chart-topper “Dust in Gravity,” with Kreesha Turner.

And that’s just the beginning of the avalanche. Specializing in songwriting, production (including staff producers Phil Lehmann and Lil Henriques), publishing (writers Stef Lang and Lehmann) and artist development, the Hipjoint duo enjoys the advantage of working with many as opposed to a select few. “We wanted to find a way so it would be kind of like a producer’s project, kind of like what Delerium does or, say, Soul II Soul back in the day, where we would feature different artists,” says Samson. Adds James: “It’s fun, because we work with a lot of different artists under the same banner but we’re able to bring in the best person for the project. It’s really fluid.”

James and Samson have already made arrangements to visit the U.K. and L.A. as a songwriting team in order to expand their creative and professional horizons. “We’re just coming out of a period where we had young families and we made a conscious decision to stay close to home when they were small,” James says. “But they’re starting to grow up a little bit.”

The Hipjoint story began in 2003. Lifelong friends James, A&R rep and label manager for Johnny Jet Records and co-writer of a few West End Girls songs, and Samson, a part of D-Cru and a vocal producer for SoulDecision, decided to pool their creative talents and strike out on their own. “We had the desire to run our own shop and do things the way we wanted to — sink or swim,” recalls James. “It was a good pairing.” The goal? Says Samson, “We wanted to try to find a way to produce local artists and launch careers.”

It didn’t take them long to accomplish their mission. Their first release under the Hipjoint moniker — “What Went On” — featured their good pal and ex D-Cru member Craig Smart and peaked at No. 13 on Canadian Top 40 radio. Other discoveries have included Bounce winners Kreesha Turner and Shiloh (“Operator”), and Hipjoint has also worked with internationally renowned singers Mika Nakashima (“Candy Girl,” No. 4 on the Oricon J-Pop charts); Destiny’s Child alumnus Kelly Rowland (“Unity,” Top 10 Canadian AC); and, closer to home, platinum pop group Hedley (“Lucky”).

“We do find ourselves working with a lot of new artists,” says Samson. “We’ve built this reputation as the guys who are able to take somebody who is fresh and green and give them music that sets them on their way.”

James says that although they wear a number of hats, songwriting is still their core love, with Hipjoint specializing in tailoring tunes around an individual artist. “We write a lot for them, but we still approach that process as if we were writing with them,” explains James. “We spend just as much time getting to know them, even sending them questionnaires. If we’re writing a song for somebody, we really want it to be their song. We don’t want to just pull something out of the catalogue and have them sing over an existing track.”

As the owners and proprietors of H-Songs Publishing, the duo points to a two-and-a-half-year-old joint venture with Nettwerk One Music Canada as an arrangement that has led to substantial growth, especially in the realm of TV and commercial placements, the latter including spots for CKOne, Nikon and Kit Kat. “Nettwerk has been great at helping us get ads and helping us with our bottom line,” says Samson. “We want to make art and commerce work together. It’s a fine balance.”



Nikki Yanofsky est rapidement passée de curiosité à jeune prodige, pour finalement s’établir comme artiste accomplie. Tout ça avant même d’atteindre l’âge de 16 ans! Petit retour en arrière. C’était à l’été 2006, par un beau début de soirée au Festival international de jazz de Montréal (FIJM), sur une scène extérieure. Il y avait cette voix qui résonnait. Une voix bien trop assurée pour provenir d’une jeune fille âgée de seulement 12 ans. Pourtant, c’était bien elle qui interprétait des grands standards du jazz. Les curieux s’accumulaient devant la scène afin de découvrir ce nouveau talent. Lors de sa seconde représentation de la soirée, une marée humaine était au poste. La rumeur avait rapidement fait le tour du site.

Cette voix, c’était celle de la Québécoise Nikki Yanofsky et elle allait résonner de nouveau au FIJM en 2007, en 2008, en 2009 et en 2010. Les Montréalais ont ainsi été témoins privilégiés de son évolution. On a l’impression que chaque année, Nikki avait quelque chose à prouver afin de passer du statut de curiosité à celui de véritable artiste.

« Quand j’ai commencé en 2006, je n’avais que 12 ans, mais beaucoup de gens étaient loin de la scène. Ils ne pouvaient pas connaître mon âge. Ils ont juste aimé ma voix. Maintenant, je dirais qu’ils pensent la même chose. C’est vrai qu’au début il y avait un peu d’intérêt parce que j’étais très jeune et que je chantais de la musique très vieille. Maintenant, j’ai 16 ans et l’étape de la jeune prodige est passée. Tout s’est fait naturellement. Je pense que c’est avant tout le jazz que je chante qui m’a apporté ma crédibilité, » considère-t-elle.

Auteure-compositrice
Nikki Yanofsky vient également de franchir une nouvelle étape très importante dans sa carrière. En lançant son premier album studio, Nikki, il y a de cela quelques mois, elle s’affirmait aussi comme auteure et compositrice. Pour elle, il était primordial de montrer cette facette de son talent. « Je pense vraiment que c’était essentiel. J’ai commencé seulement avec des reprises, mais quand les chansons ne t’appartiennent pas, tu souffres naturellement du jeu des comparaisons avec les autres interprètes. Cet album, c’est pour moi l’occasion de présenter aux gens autre chose qu’une voix. Je suis quelqu’un, pas juste une chanteuse! Aussi, quand je chante mes propres chansons, on peut entendre toutes mes influences, » explique-t-elle.

Ses influences proviennent naturellement de ses idoles jazz comme Ella Fitzgerald, qu’elle a interprétée à maintes reprises, mais aussi d’artistes de la nouvelle génération. Sur son album, on sent d’ailleurs que ses compositions se démarquent par leur touche pop et soul actuelle. « Une chanson comme “Bienvenue dans ma vie”, que j’ai coécrite, représente parfaitement mon désir d’intégrer toutes mes influences. Elle est à moitié en français, à moitié en anglais, avec un mélange de jazz et de pop. Elle me définit bien, » affirme celle qui a travaillé sur cet album avec de grosses pointures dont Ron Sexsmith et le réalisateur Phil Ramone.

Il s’agit d’ailleurs du seul moment où elle se permet de chanter en français, et ce n’est pas demain la veille qu’elle offrira un disque totalement dans cette langue! « C’est drôle. Les segments en français sonnent bien parce que j’ai beaucoup travaillé. Pour bien chanter six lignes, ça m’a pris deux heures! Même qu’au début, j’avais écrit “Bienvenue à ma vie”. Après on m’a dit que non, c’est “Bienvenue dans ma vie”, J’ai toujours dit qu’on ne sait jamais, mais j’ai beaucoup de travail à faire à ce sujet. Pour le moment, je me concentre sur l’anglais, » avance Nikki, dont la carrière a pris une ampleur internationale.

Public plus jeune
Chose certaine, offrir ses propres compositions lui permet de toucher un public plus jeune, qui se sent parfois moins interpellé par les standards jazz. « La diversité des chansons a une grande influence sur mon public. Je vois maintenant beaucoup de personnes plus jeunes à mes spectacles. Une chanson comme “I Believe” (chanson thème des Jeux Olympiques de Vancouver, qu’on retrouve aussi sur son album) peut aller chercher tout le monde. »

Il faut cependant garder en tête que ses chansons, Nikki les a élaborées entre 14 et 16 ans. Elles sont le fruit de la créativité d’une adolescente. Se voit-elle les chanter encore dans une dizaine d’années, en tant qu’adulte? « Quand j’écris une chanson, je me dis toujours que je veux qu’elle soit éternelle. Je ne pense pas au fait qu’elle pourrait être un succès ou non. Je veux juste être contente de ce que je fais. Je veux continuer de les aimer, même dans dix ans. C’est pour ça d’ailleurs que j’aime celles qui sont versatiles, qui peuvent aller dans plusieurs directions. Si je n’aime plus certaines chansons, je pourrai changer les arrangements et en faire de nouvelles. Je garde toujours ça en tête. » souligne-t-elle. Une artiste déjà en vue sur la scène internationale à 16 ans… et qui garde la tête froide.



Comédien, musicien, compositeur (une centaine d’oeuvres), inventeur et bricoleur, mais avant tout conteur, Jocelyn Bérubé cumule cette année plus de 40 ans de carrière. Louise de Grosbois et le festival La Grande Rencontre ont, en quelque sorte, profité de l’occasion pour lancer, l’été dernier, un coffret de trois DVD réunissant des entrevues et des prestations sur scène. Déjà, en 2007, les Productions Micheline Sarrasin/Disques Tempête avaient réédité, sous format numérique, ses deux microsillons Nil en ville et La Bonne Aventure, sortis respectivement en 1976 et en 1980, sous le titre Le retour de Nil.

Au fil des ans, l’artiste originaire de Saint- Nil, en Gaspésie, nous a donné de quoi nous émouvoir, réfléchir, nous bidonner, nous laisser porter par notre imaginaire et nous captiver à travers ses rôles marquants sur scène, au petit écran et au cinéma, dans des productions phares comme La Raccourcie ; Les Fils de la liberté ; L’Héritage ; Le Temps d’une paix ; J.A. Martin, photographe ; Les Fous de Bassan ; L’Homme à tout faire… Sans oublier Le Grand Cirque ordinaire, où tout a réellement commencé. « Une troupe de théâtre qui a été pas mal ma formation. Ça m’a donné ma voie, ma place, ça m’a donné mon chemin. […] Le théâtre populaire, dans le vrai sens du terme, il n’y a pas beaucoup de monde qui fait ça. »

La folle aventure terminée et porté par l’élan nationaliste des années 70, il se découvre une grande passion pour le conte et pour le violon et décide de redonner vie, à sa manière, à cette tradition ancestrale. « J’ai commencé en me disant : Je ne gagnerai jamais ma vie avec ça. Mais ça va être le fun. Le conte, c’était la liberté ! La liberté, c’est pas évident. La liberté, c’est pire, des fois, que la prison. La prison, t’es bien, parce que tout le monde te dit quoi faire. Bon. Je ne veux pas dire que t’es mieux en prison… C’est une image. Mais la liberté, ça t’oblige à beaucoup de choses. Il faut que tu t’assumes. Ça coûte cher, des fois. C’est pas donné gratis. Moi, j’aimais ça, parce que c’était jamais pareil. »

Un plaisir qu’il partagera avec un nombre grandissant d’adeptes… jusqu’à la déprime post-référendaire. « Moi, je pensais que le conte allait disparaître. Dans les années 80, je me disais : Ah ! C’est fini. C’était le bon temps, c’était le fun. Il y a eu une bonne période, puis… c’est normal. Le rap est entré. La parole devient autre chose. Au contraire ! Après le creux de la vague, ç’a remonté dans les années 90.

Deux grandes tournées de high schools et de circuits américains du folk lui permettent alors de consolider son savoir-conter et de prendre conscience du réel intérêt que suscite cet art. Particulièrement à l’étranger. S’ajoutent ainsi à sa feuille de route l’Europe, le Moyen-Orient, le Maghreb, l’Afrique subsaharienne. « Du monde extraordinaire ! J’ai entendu des musiques, là, que je n’avais jamais entendues. »

Jocelyn Bérubé déplore toutefois le fait que la culture anglo-saxonne soit en train de déloger, dans de nombreuses régions, l’héritage français et les cultures locales riches et diversifiées. « Tu sens que le tissu se désagrège tranquillement. Moi, ça me fait de la peine. C’est toute la francophonie qui perd beaucoup. Ce sont des pays importants, de grosses cultures avec des traditions formidables qui enrichissent la francophonie. Mais si tu la perds tranquillement, bien, c’est toute la culture… c’est aussi notre culture à nous qui s’appauvrit. C’est une solidarité. L’influence des autres cultures, on a besoin de ça ! »

Mais loin de lui la fermeture aux changements. Le slam, par exemple. « C’est une excroissance du conte, de la poésie. Il s’est formé un art nouveau là-dedans, qui est vieux comme le monde, mais différent. C’est réinventé. C’est urbain. C’est formidable ! »

Il n’y a jamais rien qui disparaît ; ça renaît, tout en se transformant, remarque le lauréat du Prix du Mérite du français dans la culture, que lui remettait l’UNEQ en 2009. Demeure qu’un conte, souligne-t-il, est une histoire inventée et par le conteur et par celui qui se fait conter l’histoire ; c’est retourner à notre essence, donner vie à notre imaginaire. « La première fonction du conte, c’est d’ouvrir l’esprit, de le laisser partir en voyage puis de faire confiance à celui qui t’amène ; il va te ramener. »

« Il y a des soirs où la magie passe ; t’es à la hauteur du talent du public. » Demeure que ce grand fan de Karkwa — « Un des groupes qui donne une autre dimension à la musique populaire ; il n’y en a pas beaucoup » —, se dit heureux d’avoir vécu à son époque. Car, malgré la multitude de festivals, consacrés au conte et à la chanson, il trouve que c’est loin d’être facile pour les jeunes, aujourd’hui, de se lancer dans les métiers de la scène. Parmi ses admirateurs, outre son grand ami Michel Faubert, le conteur-violonneux a fait quelques émules, dont Fred Pellerin, ou encore cette petite fille de 7-8 ans à qui il aurait donné le goût du violon, un jour dans une école sur les rives du Richelieu. Il y faisait une animation en invitant quelques jeunes à venir jouer sur scène des instruments qu’il intègre à ses histoires. Des instruments qu’il invente à partir d’un bâton de hockey ou de baseball avec le désir de retrouver les sons dissonants d’antan où, dans les familles et sur les chantiers, « on jouait à l’oreille avec le coeur plein de pouces ». Grâce à lui, donc, ses parents lui ont offert des cours et elle désire, dit-on, devenir violoniste. « Tout cela à partir d’un bâton de hockey ! Si ça donne une carrière, ç’aura au moins semé ça ! » Pendant ce temps, Jocelyn Bérubé poursuit son chemin avec, dans ses bagages, plusieurs projets, une foule d’histoires inventées et une horloge indiquant toujours l’heure du conte.