MEGHAN PATRICK

Originaire de Bowmanville, en Ontario, elle est aujourd’hui une chanteuse country/pop extraordinaire, et la musique a toujours été le chemin que Meghan Patrick a voulu suivre.

Avant d’entreprendre une carrière solo, Meaghan était la figure de proue du populaire groupe new-country/bluegrass The Stone Sparrows. Elle a récemment été mise sous contrat chez Warner Music Canada et vient d’entreprendre l’enregistrement de son premier album. Elle met l’accent sur le développement de son talent d’auteure-compositrice et a collaboré avec de grands noms de l’industrie comme Chantal Kreviazuk, Gord Bamford et le Texan Rodney Clawson. « La route qui m’a menée jusqu’à l’enregistrement de cet album a été incroyable », confie l’artiste. « J’ai eu la chance de travailler avec plusieurs créateurs talentueux et merveilleux à Nashville, Vancouver et L.A., et ils sont tous devenus de bons amis. »

Son travail a porté ses fruits de manière impressionnante et son premier album solo intitulé Grace & Grit est parue en avril 2016. Pour le premier extrait de cet album, « Bow Chicka Wow Wow », elle a même fait appel à Chad Kroeger de Nickelback qui a coécrit et réalisé cette chanson ainsi que quelques autres sur l’album. « Lorsque vous arrivez à établir une connexion avec un autre artiste de la façon dont j’y suis arrivée, ils vous aident à faire de vos histoires de magnifiques chansons, et c’est une expérience sans pareil », confie-t-elle. Parmi la liste de ses collaborateurs bien en vue, on retrouve également Joe Nichols, un finaliste aux prix Grammy avec qui elle chante le duo « Still Loving You ».

« Pour l’instant je consacre toute mon énergie à faire connaitre ma musique à de nouveaux auditoires et je souhaite retourner à mes racines et monter sur scène aussi souvent que possible?! » C’est exactement ce qu’elle fera tout l’été sur la route des festivals country.

SAYA

À notre époque où les réseaux sociaux sont omniprésents, que ce soit un monde de tweets, de snapchats et de clips sur YouTube, la plupart des artistes en émergence ont une présence numérique plus importante que bien des artistes établis. C’est pour cela qu’il est particulièrement étrange, en 2016, d’avoir de la difficulté à trouver de l’information sur quelqu’un, en particulier lorsqu’il s’agit d’une artiste en émergence. C’est exactement pour cette raison que Saya, une artiste torontoise ayant reçu le sceau d’approbation de L.A., est si mystérieuse.

Elle n’a pour le moment qu’une seule pièce sur son compte Soundcloud, mais « Wet Dreams », une pièce on ne peut plus sexy, sensuelle, accrocheuse et multipliant les genres musicaux envoie un message très clair : elle sera une artiste à surveiller pour de nombreuses années à venir. Elle n’a que 21 ans, mais son luxuriant mélange R & B/électronique ainsi que son look renversant — que l’on peut voir sur son compte Instagram et dans son dossier de presse — signalent clairement l’arrivée d’une artiste qui fera des vagues. Sa chanson a été encensée par des influenceurs importants tels que Complex et Pigeons and Planes.

Que lui réserve l’avenir?? « cet été, » dit Saya, « je peaufine mon son et je repousse mes limites artistiques. Je veux grandir créativement et collaborer avec de nombreux collaborateurs à Toronto et L.A. » Elle aime décidément s’entourer de mystère. Un nouveau simple devrait être lancé sous peu. Et parions que dans peu de temps, il sera impossible d’entendre parler d’elle.

CRISSI COCHRANE

Née dans la vallée d’Annapolise, en Nouvelle-Écosse, Crissi Cochrane a le cœur d’une auteure-compositrice des provinces maritimes et l’âme de Motown. Elle a commencé sa carrière à l’adolescence et s’est installée à Halifax pour y entreprendre ses études universitaires et sa carrière musicale. Non seulement a-t-elle entrepris de publier sa musique de manière indépendante, incluant un album encensé par la critique en 2010 intitulé Darling, Darling, mais elle a également mis sur pied in groupe nommé Gamma Gamma Rays en plus de contribuer au chant sur l’album de son compatriote haligonien Rich Aucoin.

Elle s’est ensuite installée à Windsor, en Ontario, en 2011, et c’est là qu’elle a commencé à incorporer des sonorités jazz, country et soul. Et, bien entendu, des sonorités Motown, puisque Détroit n’est qu’à un jet de pierre. En 2014, elle a lancé son plus récent album solo, Little Sway. Dès lors, elle est devenue immensément populaire sur Spotify, et son simple « Pretty Words » a été écouté plus de 4,5 millions de fois en plus d’être utilisé dans la populaire série télé Nashville diffusée sur les ondes du réseau américain ABC. Peu de temps après, elle a été sélectionnée parmi les 10 meilleurs artistes du concours CBC’s Searchlight.

Depuis ce temps, elle s’est consacrée à la tournée et à l’écriture et, en 2016, elle a eu l’idée d’écrire une mignonne petite chanson personnalisée pour les couples qui lui écrivaient à l’occasion de la St-Valentin. La CBC a eu vent de l’histoire et en a parlé, et il n’en fallait pas plus pour que celle-ci devienne virale et lui attire des milliers de diffusions. Elle a depuis affirmé qu’elle espérait en faire une tradition annuelle.

« C’est un bonheur sans pareil d’écrire des chansons que les gens vont partager avec les gens qu’ils aiment tout en apprenant ce qui rend si spéciales et puissantes les chansons d’amour. » Que lui réserve 2017?? « Outre les demandes de chansons que je reçois de toute part, j’ai entrepris la préproduction de mon prochain album, et j’espère l’enregistrer cet automne », confie l’artiste.



Portée par des rumeurs on ne peut plus favorables, l’auteure-compositrice Amélie Beyries – BEYRIES pour les intimes – lancera son tout premier album à l’hiver 2017.

Mais pourquoi en parler maintenant ? Parce que la musicienne autodidacte partira en tournée au cours des prochains jours, une tournée qui lui permettra de se mettre sous la dent les compositions qui feront l’objet de ce premier opus aux mouvances folk. Ainsi, BEYRIES partira vers l’Ouest canadien, alors qu’une série de dix à quinze concerts de petite à moyenne envergure l’attendent.

« Jouer et partager la musique, faire des rencontres et amorcer un ressourcement profond à travers le plein air et le voyage, explique la jeune femme à propos de ce qui la pousse à débuter cette première série de concerts. Ça fait longtemps que je veux traverser le Canada. Quand nous avons signé chez Bonsound, au début de l’année, nous avons établi l’échéancier d’ici au lancement de l’album, et je me suis rendu compte que je devais rapidement gagner de l’expérience de scène. Faire la traversée serait un excellent moyen d’y parvenir. Aussi, je me suis rendu compte que j’avais une fatigue accumulée et que c’était un moment idéal pour faire un long voyage et prendre soin de moi. C’est donc devenu un projet idéal. »

Si l’on considère le vaste intérêt que les médias québécois auront porté au lancement de son premier vidéoclip Soldier au début juin 2016, il n’est pas surprenant de voir plusieurs noms dans l’industrie lui prêter main-forte dans les balbutiements de sa carrière d’auteure-compositrice. C’est le cas pour le multi-instrumentiste, arrangeur, auteur-compositeur et pratiquement homme à tout faire Alex McMahon, qui signera la réalisation de cet album.

« Je peux dire que c’est en grande partie grâce à lui s’il y a un projet d’album. Je n’étais pas à mon meilleur quand nous avons enregistré le EP l’été passé. J’étais très fatiguée et je manquais de confiance en moi, mais il m’a soutenue et encouragée. Je lui en suis très reconnaissante. Il a un talent hors du commun qu’il met au service des chansons. Nous avons beaucoup de plaisir à travailler ensemble. J’ai aussi eu la chance d’avoir Guillaume Chartrain (basse, mix), mon ami d’enfance qui, comme par hasard, commençait à travailler avec Alex sur d’autres projets. J’étais très heureuse de le retrouver en studio. C’est très significatif pour moi. Guillaume et moi avons grandi ensemble, c’est mon premier ami. Et pour finir, Alex m’a proposé de travailler avec Joseph Marchand (guitares). Ça devenait difficile d’être mieux entourée », affirme la chanteuse qui ajoute avoir eu la chance de collaborer avec Louis-Jean Cormier sur son seul titre dans la langue de Molière de l’album.

« Quand nous avons terminé le EP, nous l’avons envoyé à quelques personnes dans l’industrie et mes chansons se sont rendues aux oreilles de Louis-Jean Cormier. Il a aimé la musique et nous lui avons proposé d’enregistrer une nouvelle chanson que j’avais composée avec mon ami Maxime Le Flaguais qui signe le texte. Louis-Jean a accepté de réaliser et chanter en duo avec moi. Je suis très touchée qu’il ait accepté, j’admire son talent. Cette chanson est ma première collaboration en équipe et ma seule chanson en français. Je suis très émue à chaque fois que je la joue. »

Pour BEYRIES, cela constitue autant de preuves tangibles que la musique peut parfois prendre au détour quiconque ne s’y attend pas. Elle conclut, visiblement ravie d’avoir eu tort sur ce point : « Faire de la musique un métier n’a jamais été une option pour moi. La musique a toujours été un espace personnel que je partageais très peu avec mon entourage. J’ai choisi une carrière plus conventionnelle. C’est ce qui me semblait la meilleure décision au début de la vingtaine. »

 



Jean-Michel Blais Certains font de la musique de chambre. Le pianiste montréalais Jean-Michel Blais, lui, fait plutôt dans la musique d’appartement. C’est d’ailleurs dans son propre salon qu’il a enregistré Il, un disque qu’il a d’abord placé en ligne, avant de le voir récupéré et relancé par le label torontois Arts & Crafts en avril dernier.

« Il était question de faire l’album sur un piano à queue dans une chapelle, mais j’ai fini par me dire qu’il valait mieux enregistrer cette musique dans les mêmes conditions où elle était née », explique Blais, qui parle avec enthousiasme des sons du quotidien. Cris de bébé, chant d’oiseaux et autres bruits aléatoires viennent ainsi ponctuer les pièces gravées sur cet album étonnant. Deux des pièces de l’album portent le titre de Hasselblad, le nom de l’appareil qu’a utilisé son ami photographe pour créer la pochette de l’album et en tendant l’oreille, on peut entendre le cliquettement de l’obturateur entre les notes de piano. Le son est aéré, décoincé, vivant, à l’image du jeu du compositeur et improvisateur de 32 ans, qui emprunte au romantisme, au minimalisme et à la pop, ralliant, selon l’expression de son label, les fans de Radiohead et de Debussy.

Depuis quelques mois, la musique de Jean-Michel Blais a débordé bien au-delà des confins de son appartement du Mile End, à Montréal. À l’occasion du lancement, à Toronto, il s’est installé en résidence dans l’atrium du Art Gallery of Ontario où il a charmé un public aussi éclectique qu’enthousiaste. Son disque accumule les critiques élogieuses depuis sa sortie et quelques spectacles plus importants, dont un au Festival international de jazz de Montréal, commencent à ponctuer son agenda.

Et si sa présence dans l’écurie du label torontois Arts & Crafts, réputé pour ses groupes indie, ne paraît pas le moindrement saugrenue, c’est qu’il n’est pas le premier pianiste iconoclaste de la maison. Avant lui, un certain Chilly Gonzales a fait le grand écart entre les traditions pop et classique. « Je ne m’en cache pas, c’est une influence, avoue d’emblée Jean-Michel. Mais je pense que ce que nous avons le plus en commun, c’est le côté communicateur. Comme lui, j’adore parler au public. J’aime expliquer ce que je fais; ça aide à démocratiser l’expérience et à donner un sens à la musique. »

« À l’exception du salaire de l’ingénieur son, le disque ne m’a pratiquement rien coûté alors au départ, je me sentais presque mal de le vendre. Maintenant que je suis signé, je peux te dire que mon label n’est pas exactement du même avis! »

Jean-Michel Blais Et dire qu’il y a peu de temps encore, Jean-Michel Blais ne songeait plus à faire carrière en musique. « C’est une série d’heureux hasards qui m’a mené ici, explique-t-il. Quand Cameron Reed (le patron d’Arts & Crafts) m’a contacté pour me dire qu’il était tombé sur mon Bandcamp et qu’il voulait sortir mon disque, je croyais presque à une blague. J’avais ma job de prof de Cégep et je ne pensais pas en faire un travail. À l’exception du salaire de l’ingénieur son, le disque ne m’a pratiquement rien coûté alors au départ, je me sentais presque mal de le vendre. Maintenant que je suis signé, je peux te dire que mon label n’est pas exactement du même avis! » Lance-t-il en riant. |

L’idée de gagner ou non sa vie avec la musique reviendra souvent au fil de la conversation. Depuis sa sortie du Conservatoire de Trois-Rivières, il porte un regard étonnant sur le métier de musicien classique. « En sortant du conservatoire, j’ai compris que je n’étais pas fait pour le cadre académique. Je trouvais que le piano et la musique de concert, c’était du divertissement de bourgeois alors je suis parti travailler dans un orphelinat au Guatemala », explique-t-il. Au fil des ans, le jeune homme multipliera les voyages humanitaires et entreprendra des études en psychologie, abandonnant parfois la musique pour de longs mois.

« Des fois, il faut savoir laisser son champ en jachère. C’est vrai en agriculture, mais c’est vrai en musique aussi ». L’analogie n’est pas innocente: entre deux explications sur sa passion pour l’improvisation, il nous parle de son aversion pour le capitalisme effréné et nos besoins, aussi artificiels qu’insatiables, qui nous forcent à produire toujours plus. Lorsqu’il évoque ensuite son désir de minimalisme, on se demande s’il s’agit de théorie musicale ou de simplicité volontaire! «Ma musique est plus poétique que politique, réplique-t-il. J’aime que les gens se l’approprient et y mettent les images qu’ils veulent. Mais je pense que le seul fait de jouer permet un acte de communion avec les autres. En Amérique du Sud, par exemple, j’ai vu à quel point la musique pouvait être rassembleuse. J’ai compris le rôle social qu’elle pouvait jouer et je me dis que je peux y contribuer. »