Amis d’enfance et voués à la musique et à la culture hip-hop, les torontois Mannie Serranilla (alias Beck Motley) et Jason Drakes (alias Bon Voyage) ont formé le duo Airplane Boys.

Produisant eux-mêmes leurs albums et leurs vidéos depuis 2011, leur cuvée 2013 – un mixage gratuit intitulé Brave New World – a enregistré des milliers de téléchargements, consolidant leur emprise locale, déjà solide.

Ils ont commencé à se produire dans de plus grands spectacles, se joignant à la légende du rap Snoop Dogg (aujourd’hui Snoop Lion) dans une série de rendez-vous en Ontario, puis ont effectué une tournée en Asie au cours de l’été 2013, où ils ont joué devant plus de 10 000 personnes à Séoul, accompagnant encore Snoop, ainsi que 2NE1, la star de la K-pop.

« Je crois que l’essentiel pour un artiste est de trouver la meilleure façon de se connecter avec son public et [de déterminer] comment cela se traduit autour du monde, » dit Serranilla. Le dernier album d’Airplane Boys, LVBM, est sorti à l’été 2013, et avec plusieurs tournées à venir en Europe et en Asie, le duo prévoit s’envoler en 2014.



L’obscurité et la lumière sont les éléments clés des composantes sonores, lyriques et visuelles du nouvel album de Basia Bulat, Tall Tall Shadow. Il y a d’abord l’imagerie frappante en noir et blanc de l’étui du CD, contrastant avec imagination avec les ombres musicales tout en nuances et les paroles pleines d’intériorité reflétant une perte récente.

Le résultat est un album irrésistible d’un bout à l’autre de cette auteure-compositrice-interprète établie à Toronto, chaudement appréciée de ses fidèles auditeurs internationaux, de plus en plus nombreux, et des critiques musicaux. Au moment de publier cet article, le célèbre journal britannique The Independent vient tout juste d’inclure « Tall Tall Shadow » dans une liste des trois meilleures chansons de la semaine. « J’y côtoie des chansons de Bruce Springsteen et de Leonard Cohen, dit Basia Bulat, j’aurais pu faire pire! »

Tall Tall Shadow montre la transition, chez Basia Bulat, de la musique folk à une sonorité plus texturée et contemporaine. « J’ai changé, ma vie a changé et je pense que c’est une progression naturelle en termes de sonorité et de production, dit-elle. Ce disque est moins enraciné dans la musique roots. Je sens toujours ma filiation avec cette tradition, mais j’essaie nettement d’en repousser les frontières. »

Ses coproducteurs, Mark Lawson (The Suburbs, Colin Stetson), ingénieur du son et lauréat d’un Grammy, et Tim Kingsbury, de la formation Arcade Fire, ont contribué à cette évolution. « Je crois que nous nous sommes tous les trois efforcé de trouver systématiquement la meilleure façon de raconter ce que j’avais à dire dans chaque chanson, explique Basia Bulat. Nous avons essayé toutes sortes de façons d’arranger chaque chanson. Parfois, c’était avec un grand orchestre, parfois avec juste un instrument et ma voix. »

Les chansons de l’album vont des accents chaleureux de la chanson titre et de « Never Let Me Go » aux sonorités plus rares de « It Can’t Be You » (voix et charango uniquement) et de « Paris or Amsterdam » (voix et clavier uniquement).

« Je voulais voir ce qui arriverait si mon point de départ pour écrire ne comportait aucune autocensure. »

L’écriture de Basia Bulat a également pris un nouveau tournant. « J’avais  déjà une foule de chansons d’écrites mais je les ai jetées après tous ces changements dans ma vie, dit-elle. Je traversais une période de deuil et elles ne correspondaient plus du tout à ma vie. Je voulais quelque chose de plus intuitif. Je voulais voir ce qui arriverait si mon point de départ pour écrire ne comportait aucune autocensure. »

Grâce à son entente avec la célèbre étiquette britannique Rough Trade, Basia Bulat a rapidement attiré l’attention en Europe, alors que son inscription sur la liste courte du prix Polaris (pour Oh, My Darling, en 2007) et sa mise en nomination à un prix JUNO (pour Heart of My Own, en 2010) l’ont aidée à se faire connaître ici au pays.

Basia Bulat est fière de ses origines polonaises (elle a choisi le hall de l’Association des anciens combattants, à Toronto, pour une prestation de trois soirs en octobre) et elle cite ses spectacles en Pologne comme des temps forts de sa carrière. « C’est fantastique, dit-elle. Et j’ai eu tellement de plaisir! Ils sont si patients là-bas dans ma terrible Pologne. J’ai aussi travaillé lentement à un album là-bas. »

Son amour pour la musique, et son talent aussi, ont de profondes racines familiales. « Ma mère jouait de la musique classique et a enseigné le piano et la guitare classiques, dit-elle. Ma grand-mère a toujours chanté des chansons et des cantiques de Pologne et elle et mon grand-oncle étaient en parfaite harmonie lorsqu’ils chantaient ensemble. »

Le frère de Basia, Bobby Bulat, est très doué à la batterie et a longtemps joué avec elle, alors que sa mère a toujours encouragé sa passion pour la musique. « Ma mère a toujours été dans le coup, dit-elle. Elle était la première à dénicher des billets pour un concert punk rock pour Bobby! »

Basia Bulat a appris à jouer du piano à l’âge de trois ans et a perfectionné ses talents vocaux et musicaux à l’école. « Je chantais dans la chorale de l’école et j’ai participé à des orchestres et à des formations de jeunes, » se rappelle-t-elle. Par la suite, ses études en littérature anglaise à l’Université de Western Ontario, à London, ont aussi eu un impact.

Et ses talents de multi-instrumentiste sont maintenant mis à profit. Dans ses derniers concerts à Toronto, Basia Bulat a joué du piano, des claviers, de l’autoharpe, du dulcimer ainsi que de la guitare. À la blague, elle a dit au public : « J’ai toujours été une amateur de folk, puis j’ai eu toutes ces pédales pour guitare et je n’ai jamais su comment m’en servir. »

Faits saillants
Éditeur :
Secret City Publishing/Ptak Music
Discographie :
Basia Bulat (EP, 2005), Oh, My Darling (2007), Heart of My Own (2010), Tall Tall Shadow (2013)
Membre de la SOCAN depuis 2008
Visitez le site www.basiabulat.com



Ces dernières années ont été plutôt occupées pour le chanteur auteur-compositeur et guitariste du Nouveau-Brunswick Andy Brown.

Sa façon passionnée de chanter, son charisme et ses chansons puissantes lui ont valu des mentions honorables au Concours international de la chanson dans la catégorie chanteur auteur-compositeur folk en 2010, en 2011 et en 2012. En 2011, sa chanson « Ashes » était incluse dans l’émission Rookie Blue de la chaîne américaine ABC, le propulsant au sommet du palmarès des auteurs-compositeurs sur iTunes, tant au Canada qu’aux États-Unis. Brown s’est bientôt retrouvé à placer sa musique dans des émissions diffusées sur les ondes de NBC, de CBC, de CTV et de Global.

Son dernier album complet, Tinman, sorti au Canada et en Australie en 2013, a débuté dans le Top 10 du palmarès d’iTunes. L’Australie l’a accueilli à bras ouverts et, cet automne, il effectuera sa troisième tournée sur ce continent, et une autre à travers le Canada.

« J’ai vraiment hâte à l’automne, dit Brown. Il y a tellement de choses qui m’arrivent! » Il effectuera sa première tournée européenne en 2014.