Le duo de musique rock garage de Vancouver, The Pack A.D., se limite à une règle d’écriture : pas de chansons d’amour. Leurs paroles sont cool, intelligentes et stylées avec une petite touche d’humour – et indéniablement originales.

« Rid of Me », une chanson amusante – à moins qu’elle ne soit triste – sur leur dernier album Unpersons de 2011, commence par :

Well I drank two bottles of wine / And then I threw up / And felt just fine / I was only thinking of you / And then I thought of you / And then I forgot again (J’ai bu deux bouteilles de vin / Puis j’ai tout balancé / Mais me suis sentie très bien / Je ne faisais que penser à toi / Puis après y avoir pensé / Je t’ai oublié encore).

Mais qu’en est-il de l’amour? Becky Black, à la guitare et à la voix, et Maya Miller, à la batterie,

« La seule chose que je me sois jamais autorisée, et Becky semble être de cet avis [est que] je n’écrirai jamais une chanson du genre “Oh, je t’aime” ou “Ce gars a brisé mon cœur”. » – Maya Miller, The Pack A.D.

n’ont rien à dire là-dessus. À la place, essayez ces paroles pour rire : « Mon robot peut tuer ton robot avec la puissance de mon esprit », extrait de la chanson « 8 » (My robot can kill your robot with the power of my mind).

« Il y a certains thèmes qui surgissent très rapidement, » dit Becky Black, l’auteure-compositrice du duo. « Les robots et la peur des robots; les étrangers et l’aliénation, et [l’idée que] les gens sont ennuyeux et les animaux sont plutôt cool. »

Maya Miller est d’accord. « La seule chose que je me sois jamais autorisée, et Becky semble être de cet avis [est que] je n’écrirai jamais une chanson du genre “Oh, je t’aime” ou “Ce gars a brisé mon cœur”. Je n’écrirai pas sur le thème de l’amour. »

Les deux artistes ont commencé à jouer ensemble en 2006 et ont composé entièrement leur premier album, Tintype, plus de 18 mois avant de se produire devant public. Depuis, selon Becky Black : « Notre style de musique a évolué d’album en album. Au début, nous avons joué tout simplement du blues-rock, parce que cela semblait la chose la plus facile à jouer. Puis nous nous sommes améliorées et nous avons élargi notre registre musical. »

Pour les trois derniers albums de The Pack A.D., y compris le prochain qui devrait sortir au début de l’année 2014, Becky Black confie qu’elles se sont accordé un mois ou deux pour travailler chaque jour dans leur studio d’improvisation.

« C’est juste de la batterie et de la guitare. Nous improvisons une chanson durant à peu près cinq

« C’est juste de la batterie et de la guitare. Nous improvisons une chanson, durant à peu près cinq minutes ». – Becky Black, The Pack A.D.

minutes, et peut-être que le lendemain, en constatant que ce n’est pas vraiment génial, nous passons à autre chose. Mais parfois ça finit par donner de très bons résultats. » Les paroles, toutefois, sont habituellement écrites dans le studio selon un horaire que Maya Miller qualifie de « cocote minute », à cause des échéanciers.

La nouvelle chanson « Battering Ram », du prochain album à paraître, parle de « quelqu’un qui est persécuté ou est généralement insatisfait de sa vie, et qui se sert de sa rage pour tout bousculer », explique Becky Black, ajoutant que cette chanson a un « chœur d’hymne rock ».

« C’est notre version d’un hymne, dit Maya Miller. Je ne sais pas si c’est parce que nous sommes allées en tournée avec le groupe Our Lady Peace, mais nous avons dû être un petit peu influencées par leurs hymnes. Mais ça sonne résolument comme nous. C’est notre version du rock garage. » PAR KAREN BLISS

Parcours

  • Maya Miller adore jouer au tennis
  • Becky Black écrit des histoires et dessine également. Elle travaille sur une bande dessinée.
  • Maya Miller écrit un livre concernant le fait d’être dans « ce » groupe par rapport au fait d’être dans un groupe.

Quelques faits
Éditeur : Nettwerk One Music Canada Ltd.
Discographie : Tintype (2008), Funeral Mixtape (2008), We Kill Computers (2010), Unpersons (2011), Title TBA (2014)
Membres de la SOCAN depuis 2006
Visitez le site http://thepackad.com



Dans les années 1980, un groupe était synonyme de rock à l’Île-du-Prince-Édouard : Haywire, basé à Charlottetown. À la suite de leur premier album Bad Boys, Don’t Just Stand There, en 1986,  le groupe a produit trois extraits pour la radio : « Black and Blue », « Thinkin’ About the Years » et le sensuel succès rock aux accents de synthétiseur, « Dance Desire », primé au Festival mondial de la chanson populaire de Tokyo. La formation a reçu des prix Excellence de l’Association de la musique de l’Î.-P.-É. et de l’Association de la musique de la Côte Est, et après un long arrêt, a recommencé récemment à se produire dans certains festivals choisis. Le cofondateur et claviériste du groupe David Rashed nous a parlé depuis Charlottetown.

Quelle était la vie des groupes de hard rock à Charlottetown quand vous avez débuté?
C’était formidable. Plusieurs villes des environs avaient de petits clubs de nuit ou même des clubs de curling. On a joué un peu partout dans l’île à chaque week-end. Notre groupe est né de la fusion de trois formations locales et notre objectif était de former un groupe capable de faire de grandes tournées. On a commencé à composer des pièces originales dès le début.

Votre premier album a été un succès. Avez-vous ressenti de la pression pour écrire ensuite?
Je suis sûr que vous avez entendu ce genre de commentaire de la part de nombreux groupes, mais une fois notre tournée terminée, nous avons pris quelques mois de congé, juste pour nous ressourcer un peu, puis la maison de disques nous a demandé un nouvel album. Donc au lieu d’écrire par plaisir, nous avions une échéance à respecter. Nous n’avons eu que quelques mois pour y arriver. Il y avait un peu plus de pression en effet, mais nous avons relevé le défi.

Quelle fut l’étincelle de départ pour « Dance Desire »?
C’est une drôle d’histoire. Nous étions dans notre logement, à travailler. Marvin [Birt] est allé aux toilettes. J’essayais différents airs de musique quand je suis tombé sur celui-là. Des toilettes, il a crié « souviens-toi de ça! » Dès qu’il est revenu, il a pris sa guitare et nous avons écrit la chanson à partir de cet air. Quelques heures après, elle était terminée.

Quelle a été votre approche pour intégrer les claviers à la musique rock? Les années 80 étaient le moment idéal pour le faire, contrairement à aujourd’hui!
Mon premier amour a été pour la guitare, et j’étais au départ guitariste. Je pense que ce qui a éveillé ma passion pour les claviers, c’est le premier accord de « Turn Me Loose », des Loverboy. On reprenait les succès de l’époque en ce temps-là, et on a donc appris cette chanson et j’ai commencé à jouer des claviers. Et avec la présence de ces claviers sur scène, c’est devenu peu à peu une passion. J’essaie d’aborder les claviers dans la perspective d’un guitariste. En fin de compte, je suis peut-être un peu bipolaire!

Écriviez-vous aussi les paroles ensemble? Comment vous y preniez-vous?
Nous avons toujours écrit les paroles en collaboration, Marvin, Paul et moi. Au départ, cette chanson s’intitulait « Chase the Fire », mais en fait, ça n’était pas un bon titre. Marvin est notre principal mélodiste et souvent il chantonne les mêmes mots de chaque chanson, à la conception, comme pour marquer les portées. Puis nous revenons sur les paroles avec le chanteur et nous nous concentrons sur le sujet.

En pensant aux chansons que vous avez écrites, que représente « Dance Desire » pour vous aujourd’hui?
« Dance Desire » est la chanson qui a montré que notre groupe pouvait écrire. Nous avons toujours été des artistes de scène, mais cette chanson a démontré qu’il y avait quelque chose de plus, que notre groupe mûrissait, que notre écriture évoluait et qu’il y a toujours quelque chose de nouveau et d’intéressant à entendre de notre part. – LIISA LADOUCEUR



Fondé en 2005, le Réseau canadien pour les musiques nouvelles (RCMN) est avant tout inclusif et accessible à tous. Musique de chambre, improvisation, musique électroacoustique, opéra contemporain, musique orchestrale, art sonore, peu importe – toutes ces différentes avenues visent à atteindre le même objectif. Nous devons travailler de concert.

La prémisse de base du RCMN est simple : la création de musiques nouvelles en tant que mode d’expression personnelle constitue une partie importante de notre vaste écosystème musical au Canada. Nous avons estimé que la vaste communauté des « musiques nouvelles » n’avait pas de voix unifiée et forte pouvant permettre d’exprimer l’ensemble des valeurs sociales et artistiques que ces musiques apportent au creuset culturel canadien.

Le RCMN a deux objectifs principaux :

1)    Réseautage – créer un espace culturel et des événements particuliers pouvant rassembler l’ensemble de la communauté des musiques nouvelles et les amener à travailler sur des préoccupations communes et des solutions.

2)    Représentation – travailler avec les conseils des arts, les agences gouvernementales, les éducateurs, les médias et le public afin de mettre en valeur l’art de la musique de création, à la fois comme un moyen d’expression artistique et comme valeur sociale au Canada.

Nous sommes une association professionnelle car nous représentons une communauté professionnelle particulière – la nouvelle musique du monde (nous pourrions dire le « classique contemporain », mais cette expression semble être trop restrictive pour correspondre à notre vision inclusive). Cependant, l’adhésion à cette association repose simplement sur un principe philosophique – si vous pensez qu’il est important d’encourager « les musiques nouvelles » en tant que valeur culturelle, vous devriez vous joindre à nous.

Nos membres comprennent d’autres organisations artistiques, ensembles de musique nouvelle, festivals, orchestres, compositeurs, interprètes, improvisateurs, musiciens de jazz, artistes sonores expérimentaux, artistes visuels, professeurs de musique, interprètes et compositeurs étudiants, musiciens d’autres domaines, auditeurs curieux, mélomanes avides… Vous avez compris.  Nous avons actuellement plus de 500 membres.

Notre activité la plus importante est notre congrès de réseautage intitulé FORUM. Ce congrès de deux jours est un événement passionnant où des artistes de musique nouvelle venus des quatre coins du Canada et de l’étranger se rencontrent, tant pour discuter des enjeux importants pour la communauté que pour parler de nouveaux projets artistiques.  Moitié marché commercial des arts et moitié congrès académique, c’est l’endroit idéal pour rencontrer de nouveaux visages du milieu, discuter d’idées et de projets novateurs ainsi que pour trouver de nouveaux partenaires à travers le Canada et sur la scène internationale.

Les FORUMS précédents se sont tenus à Winnipeg (2007), à Toronto (2008), à Montréal (2009), à Halifax (2010) et à Vancouver (2012).  L’événement de Vancouver a été jusqu’à présent le plus réussi avec 112 participants.

Le prochain FORUM se tiendra à Calgary du 24 au 26 janvier 2014.  Pour ce FORUM, nous prévoyons élargir nos partenariats (membres) internationaux, et attirer un large éventail d’invités internationaux en provenance des États-Unis et d’Europe.  Si vous désirez agrandir votre réseau de contacts ou être exposé à de nouvelles idées, c’est l’endroit tout choisi.

Le RCMN met à jour un site Web très détaillé (pour de plus amples informations, visitez www.réseau musiquesnouvelles.ca), offre un bulletin électronique trois fois par an sur les projets et les activités des membres, et est constamment engagé dans des représentations au sein de notre milieu, travaillant avec des partenaires tels que la Coalition canadienne des arts et la Coalition pour l’éducation en musique au Canada, afin de faire découvrir les musiques nouvelles à un auditoire canadien aussi vaste que possible.

—TIM BRADY, PRÉSIDENT, RÉSEAU CANADIEN POUR LES MUSIQUES NOUVELLES (RCMN)