D’où vient cette chanson ? : « The Only Difference » dans les pubs de McDo aux États-Unis
Article par Errol Nazareth | jeudi 22 aot 2019
Tandis que la polarisation politique et raciale a presque atteint son paroxysme aux États dés-Unis d’Amérique, l’une des chaînes de restauration rapide la plus emblématique du pays nous rappelle que « nous avons plus en commun qu’on le croit ».
C’est en effet le slogan de la campagne publicitaire télévisée de McDonald’s qui utilise « The Only Difference », une chanson par les Torontois Beatchild and The Slakadeliqs, devenue la chanson thème de la campagne 2018-2019 de la mégamarque. Cette pièce soul très « groovy » qui a séjourné au Top 20 de la CBC a été coécrite par Beatchild (alias Byram Joseph) et le chanteur torontois Justin Nozuka — qui est d’ailleurs en vedette dans la pièce — et figure sur l’album Heavy Rockin’ Steady des Slakadeliqs paru en 2019.
« The only difference between you and I is everything and nothing at all » (la seule différence entre toi et moi c’est tout et rien du tout) entend-on dans le refrain, et c’est cette ligne qui est en vedette dans la pub de McDo qui a commencé à être diffusée en décembre 2018, juste à temps pour la saison de « paix sur Terre ».
Un mois auparavant, Beatchild a reçu un message de Alec Stern, directeur de l’agence publicitaire DDB Chicago, lui disant qu’il avait un gros projet très intéressant à lui proposer. Dans une entrevue publiée sur le site Muse By Clio, Stern expliquait qu’il cherchait depuis des semaines une chanson pour cette pub, et « par pur hasard, alors que je me perdais dans les méandres de Spotify, j’ai entendu cette chanson et sa strophe “The only difference between you and I is everything and nothing at all”. »
« Je regarde mon écran pour voir de qui il s’agit et c’est “The Only Difference” par un artiste dont je n’avais jamais entendu parler : Beatchild & The Slakadeliqs. Je me sentais comme Christophe Colomb découvrant l’Amérique. Tout le monde est tombé en amour avec la chanson… c’était le mariage idéal entre la musique et l’image. J’étais réellement heureux de pouvoir travailler avec un artiste “indie” et lui offrir une telle plateforme. »
Beatchild (qui auparavant s’appelait Slakah the Beatchild) raconte : « dès que j’ai déposé mon téléphone, je me suis mis à danser. Sauter. Tourbillonner ! Et quand j’ai vu la pub, c’était surréaliste », dit-il au téléphone depuis son studio de l’est de Toronto.
« C’est rassurant de savoir qu’on peut toucher des millions de gens parce notre musique a d’abord touché une personne. » – Beatchild
Je lui demande si le client lui a demandé d’apporter quelconques changements ou modifications à « The Only Difference », et il me répond « Non ! Dieu merci ! Je suis procollaboration, mais pas au détriment de mon intégrité artistique. Je ne suis pas prêt à sacrifier mon art. »
Beatchild raconte que l’idée pour cette chanson « est tombée du ciel », et lui a pris deux ans à développer complètement. « J’ai pris mon temps pour les couplets », confie l’artiste qui se décrit comme un perfectionniste. « Je crois beaucoup au fait de réécrire et d’ajuster. C’est un processus de création de démos, et le démo gagnant est celui dans lequel je vais mettre toute mon énergie afin de le publier. »
La musique de Beatchild a également été utilisée dans des pubs de PFK, Unilever et dans la série de jeux vidéos Just Dance, et la pub de McDo « payait vraiment bien. Dans les six chiffres. » Mais le « buzz » commence à s’éteindre, avoue le « producer » et polyinstrumentiste qui a collaboré avec Drake, Jessie Reyez et Shad avant qu’ils deviennent des vedettes. Il se consacre actuellement à la création de nouvelles musiques.
Beatchild avoue que ce placement dans une pub de McDo ne s’est pas traduit pas une explosion des ventes de son album, mais il ajoute que “c’est rassurant pour un musicien comme moi qui ne figure pas sur les palmarès Billboard de savoir qu’on peut toucher des millions de gens parce que notre musique a d’abord touché une personne.”
Photo par Manon Landry
Fred Fortin décrypte son album-surprise « Microdose »
Article par Élise Jetté | jeudi 22 aot 2019
Je connais les adeptes de la microdose, nous dit Fred Fortin sur la chanson titre de son sixième album, paru aujourd’hui comme une surprise, un secret bien gardé. « Microdose, ça a été une surprise, même pour moi, lance Fred Fortin. Je voulais des choses nouvelles pour alimenter la tournée solo. » Envisageant d’abord un EP, il constate qu’il a assez de matériel pour faire un album. Mises bout à bout, les chansons oubliées dans les tiroirs se collaient à ses nouvelles histoires et résonnaient comme une mélodie brute et sale, actuelle et on ne peut plus rattachée aux débuts… il y a plus de 20 ans.
Dans sa tournée actuelle, Fred Fortin se présente à nous comme un homme-orchestre. Pas eu besoin de se faire greffer des bras en plus. Assis sur son tabouret, il joue de la batterie, de la guitare et de l’harmonica. Les yeux clos, on entend un band complet. « Ça peut être très dynamique, mettons, un show de brosse, mais ça peut aussi être très intime dans un autre contexte, dit Fred. J’ajoute ou j’enlève des morceaux. »
Fortin dévoile ici une moitié d’album avec Joe Grass et l’autre avec Olivier Langevin, le tout enregistré avec Pierre Girard. « On voulait que ça soit spontané, garder ça rough et sale. J’avais quelque chose à libérer après Ultramarr qui était un peu plus convenu. »
Son deuxième album, Le plancher des vaches, est celui que l’on évoque le plus comme semblable. « On retrouve son côté bien brut, soutient Fred. Il y a aussi plusieurs niveaux de langages. C’est sans queue ni tête. Ce sont des manifestations de vie tantôt tristes tantôt gaies. Toutes sortes de courbes bipolaires. »
Microdose « Il y a huit tounes de l’album qui ont été faites en mêmes temps, dont celle-là. Je changeais de guitare pour trouver de l’inspiration. J’ai travaillé avec Diane Tell récemment. Ça m’a fait ressortir avec beaucoup de fun des rythmes de type bossa-nova. Ça m’a fait penser aux bands de l’ouest des États-Unis. Des gens très cool et à la mode. J’ai commencé à rire amicalement de San Francisco et des gens qui sont trop cool. Joe Grass joue sur cette toune-là et il m’a dit avec son accent anglo: « Je sais qu’est-ce que ça prend. Ça prend du flûte, ça prend un flûte ». Il connaissait EriK Hove. On l’a appelé et il a joué de la flûte. Je sais pas trop comment ce gars-là me perçoit aujourd’hui. J’aime beaucoup cette musique. Je voulais impliquer l’air du temps, la microdose, l’idée de faire les choses à petites doses, c’est tellement ça. San Francisco, à Montréal, c’est le Mile-End. J’aime ça, mais c’est possible d’en rire. »
Électricité « Je pensais l’offrir à Diane Tell. Ma blonde pis (Olivier) Langevin n’ont pas voulu la laisser partir. C’est l’histoire d’un personnage violent. J’aime ça aller dans des zones extrêmes de la psychologie. J’aime beaucoup les personnages qui n’ont pas le contrôle sur ce qui se passe. Quand tu parles de tuer quelqu’un, dans un film tu peux le faire, mais quand tu joues avec ce genre de fiction dans une chanson, il faut que tu contextualises vraiment fortement en trois minutes. Je me réapproprie ce droit d’être trash après Ultramarr qui était un peu plus sage. »
Led Zeppeline « J’ai mis un «e» à la fin pour éviter toute confusion. L’analogie varie selon les couplets. Il y a une chicane d’enfants, comme celles qu’on a vécues à travers l’adolescence de mes enfants. Mon plus jeune qui a 14 ans était un peu réfractaire à l’idée d’être dans la toune, mais il a trouvé ça super drôle. Je voulais raconter une histoire de famille. »
Cracher en l’air « Elle vient aussi de mon blitz de studio. Ça parle d’un de mes proches qui raconte comment ça a été tough. Je le raconte comme si moi ça m’arrivait. C’est le genre de sentiments qu’on peut avoir qui sont difficiles à exprimer: la jalousie, le ressentiment. C’est une musique dure, d’une autre façon. C’est un autre niveau d’émotion, elle est plus heavy et ça passe dans la musique. Chacun peut se faire son image. La guitare aussi est plus heavy sur celle-là. J’ai fait la guitare et le drum en premier. J’étais partie sur le concept d’écrire par rapport à des gens proches de moi donc tout est venu tout seul ensuite. »
King size « Je l’ai écrite pour l’album de quelqu’un d’autre. Vous devriez l’entendre sur un autre album, avec des variations. Mon entourage tenait à ce que je la garde, donc j’ai changé toute une partie d’accord au milieu au moment où j’ai enregistré l’autre. La mélodie plaisait beaucoup à ma blonde, à Langevin et à Pierre Girard. Ce sont mes trois femmes. Ils décident. »
Crocodile « C’est un fond de tiroir qui date d’avant Ultramarr. Je ne sais pas pourquoi je ne l’avais pas gardée. L’enregistrement date de 2014. Je trouvais probablement que j’avais assez de tounes smooth sur l’album. Elle est très dépouillée. J’adore jouer dans les dynamiques lentes et moins heavy. L’album est éclaté comme ça. »
Cave « L’histoire est drôle. La phrase du début m’a crinqué. Ça vient d’un show de Galaxie. On est allés jouer au Sea Shack en Gaspésie. Alexis Dumais tournait avec nous au clavier. C’était l’Halloween et on était tous déguisés. Alexis avait un suit de Passe-Montagne. Il a fini à 4h du matin sur la plage avec son costume. Il est remonté dans le camion avec son costume le lendemain. Et on est arrêtés au Tim Hortons, pis il a gardé son costume. Il nous a dit: « Je devrais arrêter chez mes parents à Rimouski et dire Vous en faites pas, ça ne va pas du tout ». J’ai gardé la phrase. J’aime ça vampiriser mes chums de même. Je trouvais l’image trop forte pour ne pas l’utiliser. »
Wendy « Je l’ai écrite en allant parler au téléphone en haut de la côte au chalet. L’idée m’est venue en redescendant. La ligne est pas si bonne que ça en bas (rire). Je voulais ma petite passe gratuite, cochonne de même pour désamorcer le reste. »
Cuite « Elle date, celle-là ! Elle était entre Gros Mené et mes affaires. J’avais déjà fait une version avec un vrai drum, mais j’ai décidé de la monter en homme-orchestre. »
Redneck « Elle est sortie dans ma grosse batch. Je suis un peu redneck d’une certaine façon. C’est un peu dans notre mentalité de Nord-Américain. On l’a un peu sur le bord, chacun à notre manière. J’ai exagéré l’attitude pour faire une histoire avec ça. J’ai pesé sur le piton Mononc’ Serge, pour blaster le monde. Il y a quelque chose de conquérant à la Éric Lapointe, aussi, je pense. »
Zéro-trois-quart « C’est de la gravelle: c’est zéro-trois-quart de pouce. J’ai ramassé une vieille console chez nous et je l’essayais et j’ai fait mettre du zéro-trois-quart en même temps dans ma cour. Idéalement faut l’écouter en marchant nus pied dans la gravelle. Tu rêves d’un coup d’grédeur pour effacer les cicatrices de ton parcours: Je trouvais l’image belle. »
Bocal « C’est une vieille toune. Une commande que j’avais eue pour une artiste qui n’avait pas aimé ça du tout (rire). Anique Granger, elle l’a fait sur son album. J’aimais beaucoup la mélodie de la pièce. »
Pour acheter ou écouter « Microdose » de Fred Fortin, cliquez ici.
Photo par Stanislav Troitsky
Les Anticipateurs : exhiber la décadence du show-business
Article par Olivier Boisvert-Magnen | mercredi 21 aot 2019
Sept ans après l’énorme succès de SAPOUD, l’un des premiers clips rap québécois à avoir atteint le cap du million de vues, Les Anticipateurs reviennent à la charge avec Temple de la renommée, un album qui recoupe leurs trois thématiques de prédilection : le sexe, la drogue et le hockey. Pastiche du gangsta rap américain ? Satire d’une société québécoise désinhibée ? Ramassis de vulgarités destinées à choquer ? MC Tronel fait le point avec nous.
P&M : Temple de la renommée est votre 11e projet depuis vos débuts, il y a déjà 8 ans. C’est un rendement assez impressionnant. Vous ne manquez jamais d’inspiration ? Tronel : « Quand t’es indépendant et que t’as pas de subvention, t’as pas le choix de faire ça au Québec. Si tu bûches pas deux fois plus que tout le monde, tu vis trois fois moins. Tu peux pas attendre trop longtemps, tu dois tout le temps avoir quelque chose dans ton sac et être prêt à le sortir quand c’est le temps. Nous, on a toujours un ou deux albums d’avance. C’est ça qui nous aide à booker constamment des tournées. En même temps, je dis ça, mais y’en a beaucoup qui nous bookent juste pour entendre SAPOUD… »
Est-ce qu’il y a une constante pression à tenter de reproduire un succès aussi fort ? « On n’est jamais vraiment inquiets à propos de ça, car on a un fanbase ultra fidèle. On n’a pas des fans éphémères qui s’accrochent au nouveau trend parce que c’est cool. Ils suivent l’affaire depuis le début et se demandent où ça va aller. »
Votre évolution musicale est assez étonnante. Vos premières mixtapes contenaient essentiellement des pistes instrumentales de chansons rap américaines connues et, depuis quelques années, vous collaborez avec des producteurs renommés, comme Loud Lord, Lex Luger et, même, Scott Storch [compositeur de hits comme Still D.R.E. et/ou Let Me Blow Ya Mind]. Ça représente quoi pour vous, ces collaborations ? « C’est comme si on avait des chemises militaires pis qu’on se faisait constamment décorer d’étoiles. Quand t’as l’étoile Lex Luger et que tu finis par avoir accès à l’étoile Storch, c’est un rêve qui devient réalité. »
Est-ce que, tranquillement, Les Anticipateurs est en train de devenir un projet plus sérieux ? « Ouais, c’est sûr. Notre premier projet [Deep dans l’game, 2011], c’était une couple de tounes qu’on avait faites pour faire rire des chums. Après ça, on a décidé de faire trois vidéos le même jour : GSP, Deep dans l’game et J’fume des bats, dont le concept était tout simplement de mettre le plus de pot possible sur une table. C’est ce clip-là qui a le plus fonctionné, et on s’est rendu compte que c’était possible de faire du cash avec cette merde-là. On a donc choisi de faire la même affaire, mais avec de la poudre… Et on dirait bien que la poudre est plus populaire que le pot au Québec parce que ça a encore plus marché. »
La drogue, le hockey et le sexe sont probablement les sujets qui vous passionnent le plus. Avez-vous parfois envie d’aller ailleurs, mais vous vous empêchez de le faire pour ne pas trop déstabiliser votre public ? « Faut savoir se renouveler, mais faut jamais oublier que, sans le public, t’es rien. Nos vrais fans vont tout le temps nous suivre, mais y’en a plein d’autres qui vont jamais accepter qu’on change. On essaie de respecter un peu tout le monde là-dedans. Je me souviens que, quand on a commencé à mettre de l’Auto-Tune dans nos tounes, on se l’est fait reprocher. Mais, avec les années, on a compris que, quand ça chiale derrière des ordinateurs, c’est souvent bon signe. »
Considérant la portée de vos sujets et la vulgarité de vos paroles, êtes-vous surpris de ne pas être plus controversés ? « J’suis pas surpris, car c’est un débat perdu d’avance. N’importe qui qui nous accuserait d’être trop hardcore perdrait son débat en 30 secondes. Tu crois qu’on est hardcore ? Mais y’a des bands de métal qui font le tour du monde et qui parlent juste de Satan et de décapitation ! Dans le rap, y’a des gars comme Future qui passent à la radio, et ça dérange personne ! Ce serait hypocrite de nous accuser ! Après, y’a l’argument : » Oui, mais on est au Québec ici, c’est pas la même culture qu’aux États-Unis ! » Mais ça non plus c’est pas un argument valable, car la culture québécoise, c’est presque juste de la consommation de produits américains. »
Vous recevez parfois des plaintes, des mises en demeure ? « On en a reçues, oui, mais ça change rien, car on n’a jamais prétendu être les Mère Teresa du Québec. On n’a jamais forcé les gens à écouter notre musique non plus et on a toujours fait des shows 18 ans et plus. Les Anticipateurs, ça reste d’abord un truc qui exhibe la décadence du show-business. À première vue, on peut donc avoir l’air de parler juste de drogue et de trucs négatifs, mais au-delà de ça, le thème le plus récurrent de nos tounes, c’est d’être un gagnant. Nous, on est des winners pis on diss les losers, that’s it. »
Bref, vous êtes un peu dans le même bateau que certains humoristes controversés qui en appellent eux aussi au deuxième degré ? « Sauf que, nous on fait pas juste de l’humour, on fait du rap. C’est une manière pour nous de pas sombrer. On a tous des boys qui sont tombés de manière fucked up à cause de la drogue et on sait que, d’où ils sont en ce moment, ils voudraient pas nous entendre chialer à propos de ça. Au contraire, ils voudraient nous entendre faire des jokes ! Prendre les trucs lourds à la légère, ça permet d’avoir une meilleure vie. Les gens qui s’en câlicent, ils vivent plus longtemps, contrairement à ceux qui stressent trop. »
Est-ce qu’on peut aller jusqu’à dire qu’il y a un message à caractère social dans les textes des Anticipateurs ? « Il y a clairement quelque chose de patriotique en tout cas. C’est la base du hip-hop de représenter d’où tu viens, donc nous, on est fiers d’être Québécois. On aime l’idée d’être perçus comme des superhéros québécois. Des superhéros qui rassemblent le bon et le mauvais du Québec, sans se censurer. »
Vous ne vous censurez jamais ? « Non. J’ai grandi en écoutant Doggy Style de Snoop Dogg, et c’est plus hardcore que tous les shits qu’on n’a jamais faits. Pourtant, le gars est acclamé partout où il va et il fait des émissions de cuisine avec Martha Stewart. Pourquoi, nous, on serait pas autant acceptés que lui ? Heureusement, y’en a quelques-uns qui comprennent notre vibe au Québec. Je pense notamment à Ariane Moffat, qui est fuckin’ down avec nous. Ça la gosse pas quand elle entend des affaires dans nos tounes. Elle catche… »
Mais vous êtes conscients qu’au sein même de votre public, c’est pas tout le monde qui «catche» ? En spectacles, certains semblent justifier leur propre décadence à travers vos propos… « Ouais. J’en vois des filles se faire des lignes de coke pendant nos shows. Y’en a même qui font ça sur des subwoofers. Tu te rends-tu compte à quel point que c’est con ? J’en ai vu d’autres venir nous lancer des sacs de poudre pendant qu’on vendait de la merch après un show… Mais bon, qu’est-ce que tu veux faire avec ça ? Des brûlés, il va toujours y en avoir ! Et ça serait scandaleux qu’on nous empêche de faire ce qu’on fait à cause de ça. »
En terminant, quels sont vos plans à court terme ? Vous avez récemment enregistré une chanson avec Lorenzo [rappeur français très populaire], donc j’imagine que la France est dans votre mire ? « Ouais, certain. On est déjà allé là-bas, et c’était super le fun, mais c’était pas non plus un game-changer. Mais là, on va avoir un clip avec Lorenzo et on sait que ça peut nous amener ailleurs. Une seule photo de lui sur les réseaux, ça te monte ton following instantanément. Ses fans sont compulsifs ! Sinon, c’est certain qu’on en est déjà à anticiper la prochaine étape. Après le Temple de la renommée, qui est l’ultime honneur dans le hockey, on passe au stade de Dieux du Québec. Ça s’en vient probablement d’ici la fin de l’année. »