Tout au long des années 50 et 60, Johnny Cowell a vu ses chansons propulsées au sommet des palmarès pop. Un de ses plus grands succès demeure « Walk Hand in Hand », une majestueuse chanson d’amour qui a été enregistrée plus de 90 fois, incluant de très populaires versions par les « crooners » Andy Williams et Tony Martin ainsi que le célèbre quartet liverpuldien Gerry & The Pacemakers. Cowell a également écrit des chansons à succès pour d’autres artistes tels que The Guess Who (« His Girl ») et Bill Purcell (« Our Winter Love »), et on a également pu entendre sa chanson « (These Are) The Young Years » interprétée par l’organiste Floyd Cramer durant la dernière saison de la populaire série Breaking Bad en 2013. Le trompettiste de 90 ans qui a déjà fait partie de l’orchestre symphonique de Toronto a également été un des premiers intronisés au Scarborough Walk of Fame.

Vous avez commencé votre carrière musicale en tant que trompettiste. Qu’est-ce qui vous a attiré vers l’écriture??
J’ai commencé à écrire des chansons quand j’ai rencontré Joan (sa femme) dans un orchestre de danse. Elle en était la chanteuse et elle était simplement magnifique?! J’ai voulu écrire une chanson pour qu’elle la chante et je suis devenu accro à l’écriture, alors j’ai continué.

Qu’aimiez-vous de l’écriture??
Ça m’apportait beaucoup de satisfaction en tant que musicien. J’aimais m’asseoir au piano et jouer. Lorsque j’avais une bonne idée, la chanson s’écrivait pas mal toute seule. En fait, les mélodies me venaient facilement, mais j’avais plus de difficulté avec les paroles. Mais lorsque j’avais terminé, je ressentais une immense satisfaction. Si je ne ressentais pas cette émotion, je jetais simplement la chanson à la poubelle.

Johnny Cowell

Vous avez étroitement collaboré avec le célèbre et regretté éditeur William Harold Moon. Comment était-il??
C’était un de mes meilleurs amis. Nous étions réellement comme larrons en foire et il est celui qui m’a véritablement donné mon élan. Il était intéressé par mes chansons et c’est lui qui m’a poussé vers (l’ancêtre de la SOCAN), BMI (Canada). C’était drôle, car Harold m’appelait parfois le soir pour me dire « J’ai un bon titre de chanson pour toi, j’aimerais que tu me présentes une bonne chanson d’ici deux jours ». J’étais vraiment triste lorsqu’il est mort.

Racontez-nous la genèse de « Walk Hand in Hand ».
Ma femme Joan et moi nous sommes rendus à New York lors de notre anniversaire de mariage et nous avons décidé de prendre le traversier jusqu’à Staten Island. Lorsque nous sommes arrivés là-bas, la première chose que nous avons remarquée était la marquise du théâtre où l’on pouvait lire Love is a Many-Splendored Thing (NdT : un film paru en 1955 dont la V.F. est « La Colline de l’adieu », mais dont le sens librement traduit est « l’amour est une chose aux multiples splendeurs »). Alors nous avons décidé d’aller vois ce film. Et pendant tout le film, les personnages marchent main dans la main. Lorsque nous sommes sortis du cinéma, j’ai dit à Joan « Je crois que j’ai un bon titre de chanson, Walking Hand in Hand (marcher main dans la main). » Et lorsque nous sommes arrivés à l’hôtel, j’avais déjà composé toute la musique.

Il existe plusieurs versions de la chanson – Andy Williams, Tony Martin, Gerry & the Pacemakers, etc. Comment cela s’est-il produit
C’est mon ami Denny Vaughan. J’ai joué sur son émission de télévision, et c’est à ce moment que j’ai décidé que j’allais en studio pour enregistrer « Walk Hand in Hand ». C’est donc lui qui l’a enregistrée en premier et c’est un excellent enregistrement, c’est un excellent chanteur. C’est Denny qui s’est rendu à New York et l’a fait entendre à Republic Music. Eux l’ont fait entendre à RCA, puis à Tony Martin. Et à partir de là, Andy Williams l’a aussi interprétée, et de nombreuses autres personnes par la suite. C’était difficile de garder le compte. Un soir, Joan et moi regardions le Ed Sullivan Show, et Tony Martin s’est mis à chanter ma chanson. On ne s’attendait pas à ça. C’était magnifique.

« Walk Hand in Hand » est devenue un classique dans les mariages. Comment vous sentez-vous par rapport à ça??
C’est amusant, car les gens pensent souvent que c’est une chanson religieuse, mais pas à mes yeux. C’est une chanson d’amour. De temps en temps, je reçois un appel de quelqu’un qui n’arrive pas à en trouver la partition, alors je leur envoie une photocopie afin qu’ils puissent l’entendre à leur mariage. Je suis ravi à chaque occasion que j’ai de permettre à quelqu’un de chanter « Walk Hand in Hand ».

 



« Je demeurerai un rêveur toute ma vie », gazouille Simon Ward, chanteur et principal auteur-compositeur des Strumbellas sur leur plus récent « hit », « Spirits ». Le très accrocheur premier simple tiré de leur album à paraître intitulé Hope a déjà été écouté plus de 3 millions de fois sur Spotify et est en rotation régulière sur les radios canadiennes.

Il y a des jours où l’ascension rapide du groupe vers la popularité semble totalement onirique à Ward. Au cours des récents mois, The Strumbellas a signé sur la chic étiquette Glassnote Records (Phoenix, Mumford & Sons), assuré la première partie de Blue Rodeo un peu partout au Canada, ont fait leur première apparition à la télévision américaine à l’émission Jimmy Kimmel Live?! et ont participé à une soirée pré-Grammy à Los Angeles en compagnie de Leon Bridges. Ward raconte qu’il était un peu nerveux de faire la rencontre de Kimmel et que les quelques jours passés à Hollywood étaient surréels. Mais parmi toutes ces expériences de rêve, la plus marquante a été sa rencontre avec son idole musicale : Alex Ebert de Edward Sharpe and the Magnetic Zeros.

Lorsque Words & Music a joint Simon Ward, les Strumbellas étaient sur la route en direction du sud des États-Unis, accumulant encore plus de kilomètres d’expérience dans leur odyssée musicale et gagnants de nouveaux fans partout où ils s’arrêtent grâce à leur « roots rock » mémorable. Ward et ses cinq coéquipiers sont entassés dans une camionnette de tournée et ont quitté New York en direction de la Géorgie. Un arrêt obligatoire est fait à Nashville avant de poursuivre la route pour se rendre à Austin, au Texas, afin de participer à plusieurs vitrines dans le cadre du festival SXSW, en plus de recevoir un Prix #1 SOCAN pour leur pièce « Spirits » et, bien entendu, manger du BBQ texan, une de leurs expériences culinaires préférées.

Formé en 2008, le groupe The Strumbellas est composé de : Simon Ward, David Ritter, Jon Hembrey, Izzy Ritchie, Darryl James et Jeremy Drury. Lorsqu’on lui demande comment le groupe a choisi son nom, Ward explique d’emblée que l’histoire est décevante. « Led Zeppelin était déjà pris?! » s’esclaffe-t-il. « Pour vrai, j’avais d’abord pensé à The Umbrellas, mais on n’était pas convaincus, alors j’ai suggéré Strumbellas. Tout le monde pensait que c’était pas mal, mais pas génial. On a songé à changer de nom à plusieurs reprises, mais on commence à l’aimer pour vrai. »

Quoi qu’il en soit, les fans aiment « Spirits » pour vrai, aucun doute. Le vidéoclip a été visionné près d’un million de fois. Lorsque vous verrez les Strumbellas en concert, vous pouvez parier qu’il n’y aura pas une seule âme dans la salle de spectacle qui ne sera pas en train de chanter son refrain en chœur : « I’ve got guns in my head and they won’t go/Spirits in my head and they won’t go. » (Librement « Il y a des armes dans ma tête et elles ne veulent pas partir/Des esprits dans ma tête et ils ne veulent pas partir »). La chanson parle du pouvoir de l’espoir, de comment trouver la lumière dans la noirceur qui nous envahit lorsque nous traversons une période difficile. Les mélodies et les paroles s’entrecroisent et illuminent toute forme d’angoisse.

« Je traversais une période difficile quand j’ai écrit ça », se remémore Ward. « On était sur la route et j’étais pas mal déprimé. Je m’ennuyais de ma famille. La métaphore des armes dans ma tête symbolise mes pensées noires, mais ce qu’il ne faut pas oublier quand on est déprimé, c’est que les choses iront bientôt mieux, c’est là qu’intervient l’espoir dans cette chanson. »

L’étincelle qui est devenue « Spirits » a illuminé Simon alors qu’il se trouvait en coulisses quelque part en Caroline du Nord, attendant de monter sur scène. Il a trouvé la mélodie en quelques instants sur les cordes de sa Gibson J45. « Je trouvais que ce que j’avais composé était cool », raconte l’artiste. « Je l’ai présenté aux autres un peu plus tard. Ils l’ont aimé, tout le monde trouvait ça très “groovy”. »

« Spirits » est le premier extrait du nouvel album Hope qui paraîtra en avril. Cet opus de 11 chansons a été enregistré au Lincoln County Social Club de John Dinsmore, à Toronto, et réalisé par Dave Schiffman (Weezer, HAIM, Sky Ferreira). Le tout s’est déroulé lors de trois sessions en 2015. L’enregistrement s’est fait de manière organique et spontanée, et plusieurs des chansons ont été créées très rapidement. Musicalement, elles suivent la recette qui les a menés jusqu’ici, un savant mélange d’acoustique, de roots et de alt-country, mais avec, cette fois-ci, une approche et un son un peu plus audacieux qui flirte avec la pop et une instrumentation plus expérimentale.

« Des idées me viennent à l’esprit et je les enregistre sur l’appli de mémo vocal de mon téléphone. » — Simon Ward, Strumbellas

« On a enregistré deux albums entièrement acoustiques où l’on jouait tous nos instruments », raconte Ward. « Ce nouvel album est le fruit d’un processus plus collaboratif. On voulait faire des chansons plus simples. Le son Strumbellas était là, mais on avait envie d’aller dans une direction plus pop avec beaucoup de synthés. Nous avons écrit l’album sans nos instruments, et la part du lion de la création s’est faite en studio. »

Pour Simon Ward, la genèse d’une chanson commence toujours par une mélodie. « Des idées me viennent à l’esprit et je les enregistre sur l’appli de mémo vocal de mon téléphone. Je me retrouve très rapidement avec un grand nombre d’idées, et ça commence toujours comme ça?; avec une idée de “hook”. Ensuite, je réécoute ces fragments et je bâtis des chansons à partir de ça avant de les présenter aux autres gars. Des fois, j’ai la crainte que ce puits d’idées se tarisse, mais — touchons du bois — jusqu’ici, ça n’est jamais arrivé. »

Et parmi toutes les pièces sur Hope, celle dont il est le plus fier est « We Don’t Know ». Sa mélodie entraînante et basée sur des harmonies est soutenue par des paroles qui font écho au thème de l’album, soit de se sentir perdu pour finalement retrouver son chemin : « I know my darkness will never go away » (Mon côté sombre ne me quittera jamais) et « It’s hard when you’re living and you don’t feel much » (Ce n’est pas facile de vivre et de ne pas ressentir grand-chose).

« Il y a beaucoup de synthés sur celle-là, et j’en suis vraiment fier. J’ai pris une nouvelle direction dans mon écriture. J’aime expérimenter avec de nouvelles sonorités et de nouvelles stratégies, et j’ai pris certains risques, en tant qu’auteur, sur cette chanson. »

Discographie
The Strumbellas (2009); My Father & The Hunter (2012); We Still Move on Dance Floors (2013); Hope (2016)

Faits saillants

  • Prix SOCAN de musique Folk/Roots en 2015
  • Prix Juno du groupe roots et traditionnel de l’année en 2014
  • We Still Move on Dance Floors a gagné le prix Sirius XM Indie Music Award
  • We Still Move on Dance Floors a également figuré à la longue liste pour le Prix Polaris

 



Père de la vague rock crasseuse du Lac-Saint-Jean, Fred Fortin lance son album le plus homogène en carrière. Ancré dans un folk hypnotique, Ultramarr se distingue pour sa douceur dans la riche discographie du bleuet.

C’est presque devenu un cliché. Lorsqu’un chroniqueur musique doit expliquer l’identité rock du Saguenay Lac-Saint-Jean, l’inévitable image d’une shed bourrée de vieux amplis à lampes refait surface. Des amplis crinqués dans l’prélart! En quelques mots, le portrait décrit toute la fougue, la nonchalance et la distorsion particulières des Gros Méné, Galaxie, Dales Hawerchuk et Poni.

Sur le terrain, on n’a pas à chercher loin pour trouver le shack en question. Suffit de se rendre à Saint-Prime dans le garage de Noël Fortin, le père de l’emblématique Fred Fortin. Entre ces quatre murs, tous décorés d’affiches de groupes locaux, est né le son d’Ultramarr, le cinquième et plus récent disque solo de Fred.

« Depuis l’arrivée du festival Coup de Grâce Musical de Saint-Prime, pas mal tous les partys d’après-show du Vieux-Couvent se déroulent dans le garage à mon père, explique Fortin. Comme c’est son local de pratique, ça finit toujours en jam jusqu’aux petites heures du matin. »

C’est là que Fred a joué pour la première fois avec les Barr Brothers, dont la présence sur Ultramarr teinte l’ambiance folk enveloppante. « Lorsque j’ai joué avec eux, on s’est dit qu’ils participeraient à mon album. Et quand je compose avec des musiciens en tête, ça devient un casting. Je veux leur donner un rôle qui les mettra en valeur. Je me suis mis à jouer de la guitare acoustique en masse. Ça donne un disque plus ramassé. Faut dire que j’avais pas mal épuisé ma banque de tounes rock avec le dernier Gros Méné. » Hypnotique de par la structure ouverte de ses compositions, Ultramarr rappelle par moments les ambiances folk psychédéliques des Sadies, un autre groupe avec qui Fred a communié dans le garage du paternel.

Le résultat frappe en plein cœur. Certains diront qu’il s’agit du meilleur album de Fred en carrière. Difficile de les contredire. Contrairement aux quatre albums précédents, Ultramarr ne déstabilise jamais l’auditeur par des pointes rock plus acides. La réalisation signée par Fortin lui-même coule de source. Les claviers de François Lafontaine sont plus organiques qu’à l’habitude. Même Olivier Langevin, roi des solos de guitare hurlants, n’y joue aucune six cordes, se limitant à la basse sur cinq titres.

« La bêtise humaine m’affecte pas mal. Ma propre bêtise aussi. J’aimerais ça être plus bright des fois. J’ai 44 ans et je deale avec ma vie d’aujourd’hui. Je ne me laisse pas aller dans le complètement dark parce que je veux être là pour mes enfants. C’est la limite de mon narcissisme. »

Ode à la naïveté

Fred Fortin

En plus de briller sur le plan mélodique, Fred Fortin continue de s’y approprier la langue comme peu l’ont fait avant lui. En jouant avec la forme de ses chansons, le compositeur se donne toute la latitude pour jongler avec les mots, escamoter des syllabes ou allonger certaines phrases. « Je travaille toujours le texte en même temps que je compose la toune. Sinon, je me retrouve avec des musiques pas de paroles et j’haïs ça écrire juste des paroles. Mais là, je peux ajuster la longueur des couplets et des refrains en fonction du texte. Je ne suis jamais pris avec une chanson en carré où tout est égal. La pièce devient du sur mesure pour le texte qu’elle inspire. »

Et ce travail avec la langue? « Il y a de la musicalité en masse dans la langue française. Mais pour être honnête, je ne suis pas assez intelligent pour penser à tout ce que j’écris. C’est souvent de la luck », confie Fortin avec un sourire en coin. « Le plus difficile, c’est d’avoir une cohérence dans le texte. Comme je ne prévois pas d’avance où je m’en vais, ça arrive qu’au final, les phrases ne fassent pas de sens entre elles. Mais des fois, ça y va tout seul, et le feeling prend le dessus. C’est bête à dire, mais il y a des surprises icitte et là dans mes textes qui font que je suis chanceux. Comme un voleur, tu trouves une petite affaire qui fait ton bonheur. »

Fred cite au passage la spontanéité de Daniel Johnston ou de feu Syd Barrett, « deux fous qui y vont direct. Ces gars-là n’ont pas de filtre. Ce sont des exemples parfaits de musique naïve dont j’essaie de m’inspirer. » En ce sens, Fred Fortin n’a pas tort. Depuis ses débuts avec Joseph Antoine Frédéric Fortin Perron lancé en 1996, l’auteur-compositeur-interprète s’est distingué comme un «artiste signature». Peu importe l’époque, les arrangements ou le registre, les chansons de Fred sont identifiables entre mille. Une question de dégaine, d’intention et de «tone» comme dirait le principal intéressé. « Le but, c’est d’avoir une idée de chanson et de ne pas réfléchir à ce que le monde vont penser ou comment ça pourrait être plus recherché. Tu te laisses aller. »

Ode à Stephen Harper

Fred Fortin

Cette absence de filtre en chanson contraste avec l’homme assis en entrevue. Même si le temps nous a permis d’apprivoiser la bête, Fortin n’est pas du genre à étaler sa vie publique ou ses états d’âme dans les médias. Pourtant, même lorsqu’elles dépeignent le quotidien de personnages colorés comme sur Molly ou la pièce titre, les chansons d’Ultramarr font la part belle aux bibittes noires: la psychose sur Douille, l’insomnie et son insatiable questionnement sur Grippe, l’isolement sur Gratte. Un album d’obsessions. « C’est pas dur à trouver des bibittes. C’est connu, les artistes ont souvent un peu de bipolarité sur le side. La bêtise humaine m’affecte pas mal. Ma propre bêtise aussi. J’aimerais ça être plus bright des fois. J’ai 44 ans et je deale avec ma vie d’aujourd’hui. Je ne me laisse pas aller dans le complètement dark parce que je veux être là pour mes enfants. C’est la limite de mon narcissisme. Pour le reste, je ne pense pas que ce soit bien utile de savoir comment allait un artiste au moment d’écrire une chanson. Ce qu’il veut dire se trouve dans le texte. »

Pour contrer le mélodramatique, Fred teinte ses propos d’autodérision et d’ironie comme sur L’amour Ô Canada, un hommage à Stephen Harper écrit pendant la dernière soirée électorale. « J’étais certain qu’il passerait encore une fois. Faque je me suis enfermé dans mon chalet. Sans connaître les résultats, j’ai écrit cette chanson d’amour à mon beau Harper. »

Sa collaboration à l’émission de télé Les Beaux malaises laisse aussi des traces sur Ultramarr. Compositeur pour la série de Martin Matte, Fortin y signe la trame sonore et le thème d’ouverture. « La chanson Tête perdue m’a été inspirée par le personnage du frère de Martin (joué par Fabien Cloutier). À la base, la musique devait meubler une scène, mais tant qu’à faire, j’ai voulu y ajouter des paroles. J’avais regardé un monologue de Martin qui disait que son frère aimait ben la root beer. Je suis partie de là pour construire une histoire. La dernière pièce de l’album, Tite dernière, a aussi été composée pour la série. C’est pour la scène finale, mais comme l’épisode n’a pas encore été diffusé, j’ai pas le droit d’en parler. »

À lire les quelques mots de la chanson, on se met à craindre une fin dramatique pour les protagonistes des Beaux malaises. « Ha! Tu verras bien. Chose certaine, Martin a annoncé que l’émission ne revenait pas l’an prochain. Va falloir que je me trouve un nouveau contrat », conclue Fred semi-sérieux.

Considérant la qualité d’Ultramarr, souhaitons-lui de ne pas chercher bien longtemps.